De la crise à la crise de foie

Bien que nos dirigeants tentent de nous "berno-rasssurer" en affirmant que le nuage de la crise contourne actuellement nos frontières, il ne faut pas se faire d'illusion : ça va pas aller mieux tout de suite.

Pour rester positif (si si il faut tenir) je vous conseillerais volontiers d'apprendre à jardiner et à tout le moins de maîtriser votre alimentation.

Si la première solution est difficilement appréhendable pour nombre d'entre nous, citadins-développés-donc-éloignés-de-la-terre que nous sommes, je souhaite attirer votre attention sur les arbitrages budgétaires que vous allez devoir faire si comme 60% des français vous êtes dans la classe que l'on dit moyenne.

je vous la fais courte mais hausse généralisée des prix, gel des salaires, augmentation des taxes et contraventions (à vélo ou en auto pensez au gilet jaune!) vont encore rogner les budgets des ménages.
Arrive alors le nécessaire arbitrage des menues dépenses quand, après s'être acquitté des factures les plus urgentes (loyer des gros bailleurs, aggios auprès des pauvres banques, impôt sur le revenu...) il convient pour faire bouillir la marmite de la garnir des aliments de première nécessité.

Je ne parle pas ici des loisirs et des extras au risque de décourager totalement ceux qui ne comptent même plus les privations, et j'ai une pensée émue pour les 30 000 ménages français qui seront bientôt expulsables parce que leur gentil banquier leur a fourgué un crédit immobilier à taux variable.


Cette réflexion m'était venue un jour alors que j'avais entrepris, ce qui est pour moi une épreuve, de me rendre dans un hypermarché lors des fêtes de fin d'année. Si la crise ne nous touchera pas, vous imaginez bien qu'il y a 6 mois l'économie était déjà florissante, abondante, opulente. Sans aucun doute.

Oui mais voilà, j'avais pu constater cependant qu'un grand nombre de familles se dirigeaient comme hypnotisés vers les bacs 'premier prix' pour orner leur table de mets qu'ils voudraient délicats pour leur palais et de victuailles qui seraient valorisantes pour l'hôte d'un soir, bref de produits que l'on trouve traditionnellement sur la table des repas de réveillon. Comme si les hommes avaient un devoir envers ses victuailles et que le succès du passage à la nouvelle année dépendait de leur présence.
Et bien penchez vous sur les étiquettes et les listes d'ingrédients qui composent les premiers prix. Nul besoin de préciser l'ignominie des conditions d'élevage, d'alimentation et d'abattage des animaux, la non signalisation des engrais et pesticides entourant le cycle de vie de végétaux qui n'ont jamais vu la terre, ou l'ajout abusif d'ersatz d'ingrédients biodégradants qui hantent les produits alimentaires manufacturés et plats préparés.

C'est pas tous les jours noël me direz-vous mais c'est tous les jours la même merde que l'on trouve dans les assiettes. Les français n'ont plus les moyens de s'alimenter correctement. 16% de la population est en surpoids, notamment à cause de la malbouffe. Ils n'en ont plus le courage non plus.

Ils n'ont plus les moyens parce que la pression budgétaire généralisée ne leur laisse qu'un zeste de marge de manœuvre sur la destination des dépenses. L'alimentation, pourtant essentielle à la bonne santé physique et psychique des hommes, à leur productivité au travail ou à leur survie est aujourd'hui sacrifiée sur l'autel du remboursement des crédits immobiliers, du paiement de la TVA, de la TIPP, de la CRDS.......
L'apparition d'Internet et son exploitation mercantile (faire payer le wifi il fallait y penser!) ; l'omniprésence de la téléphonie mobile et les pseudo "cartes de fidélité" avec un crédit exceptionnel allant jusqu'à 20% de T.E.G. finissent de ratisser nos compatriotes.

Comme nos éminents dirigeants le martèlent à propos des Nations, les ménages doivent tendre vers l'autosuffisance alimentaire, ou en tous cas vers une alimentation raisonnée, pour éviter d'être forcés de manger ces produits dangereux pour l'humanité.
Pourtant il est si facile de manger sainement, copieusement et tous les jours avec un peu de courage et d'imagination.

Un détail : ce n'est pas lorsqu'on a faim qu'il faut apprendre à jardiner.


OUI MAIS, si vous achetez des semences de fruits et légumes, vérifiez qu'elles peuvent elles même fournir des graines. car vous ne le savez peut-être pas mais les paysans africains et asiatiques le savent. De nombreux OGM permettent en effet à leur fabricants (si vous pouvez encore acheter des actions, évitez Monsanto et Limagrain donc) de rendre les graines stériles. Une fois cultivées, vous ne recevez pas 20 000 et vous revenez à la case départ.

Allez courage, reprenez votre souffle, ça c'est encore gratuit.

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