mettre l'humain au centre de tout.
C'est en réfléchissant à l'absence de dimension humaine dans le monde qui nous entoure, que j'en suis venu à émettre un paradoxe sur la place de l'humain dans le discours ambiant.

La relation humaine c'est la relation entre un individu et son employeur, entre un travailleur et le monde du travail, entre l'être social et les sociétés. Ainsi en-est'il entre le client et le vendeur, pas celui du marché, bonhomme et bienveillant le plus souvent, non! le vendeur dont il est question est la Firme, cet amas d'inconscience, de satisfaction et de complicité collectives. Poussée par l'addiction au profit et au volume de paquets vendus, celle-là même qui se goinfre pousse nos enfants à consommer des produits soit disant sains et bénéfiques. Celle-là même qui dispose comme elle l'entend de la force de travail des employés temporaires de son succès éternel. Celle-ci et l'ensemble de l'Economie qui souffrent du même mal addictif avaient oublié sur l'autel de l'accumulation que le client (ce "con", dérivé depuis en "ménagère de moins de 50 ans", ou le "jeune") ;  bref tous avaient oublié que le client est un humain, qui achète mais aussi qui réfléchit, échange, discute... et échange son avis avec les autres.
Internet a bien accéléré la conscience humaine de ses firmes : il faut être customer centric, remettre le client au centre du business, au centre de la communication. Attention, ils réfléchissent! ils mettent leur cerveau en tempête ces gars-là... pour vendre encore plus!


Et si pourtant pour être le plus humain, il suffisait d'Etre. D'être là, d'être bien. Pas d'avoir. Encore moins d'"avoir plus!
Et si on se souvenait qu'on est tous constitués des mêmes éléments chimiques issus de ce que l'on nomme le bigbang. Et si on rappelait qu'on est tous descendants des premiers bipèdes africains.
Alors bien sûr que tous nous sommes humains, les salariés, les sans emploi, les pauvres, les riches, de toutes couleurs et latitudes. De toutes religions, de tout handicap au golf, handicapé ou non. Tous.

Si on entend dire souvent "c'est humain" ou "ce ne sont que des humains" pour exonérer tel ou tel de ses erreurs, c'est pour rappeler que chacun peut avoir des failles, mais ce n'en sont pas. Elles ne le sont que dans le regard des autres.
Pourtant, être humain est une extraordinaire réussite dans la maîtrise de son environnement naturel et la préservation de l'espèce. Vive l'Humanité, molle, lente, collective.
Mais l'épidémie économiste a changer les règles.
Et si l'économie était l'addiction qui affecte les Hommes, les gavant de ces fleurs du mal qui enivrent  de biens ou de promesse de statut, pour mieux leur faire oublier qu'ils sont naturellement unis.
Diviser, segmenter, comparer, dépasser et vendre.
Stupéfiant.