Cassons ces cons de pauvres














On n'est plus à une surprise près avec ce gouvernement qui présente certes des signes d'ouverture mais plutôt des frontières que de l'esprit.
qu'ils n'aient pas de convictions, de vision, ni de compassion débordante pour ceux qui ne sont pas dans la finance ; tout cela passe encore, car ce sont eux les plus tristes.
Qu'ils veulent donner du travail à tout le monde, pourquoi pas s'ils n'accusaient pas de paresse les chercheurs d'emploi!
Qu'ils souhaitent que les africains soient heureux chez eux, c'est louable mais s'ils avouaient leur vrai dessein de négation de l'humain et de division des hommes.

Après le délit de stationnement génant de tentes salvatrices, ils veulent maintenant rafler les pauvres mal logés pour qu'ils ne meurent plus à la une des médias.

Je qualifierais volontiers cette mesure de cynisme mais ce serait prêter une once d'intelligence à ces gens d'en haut qui se montrent si bas!

Alors je me range comme les ministres coupables d'ouverture, comme les français d'origine étrangère discriminés mais positivement, comme ceux qui travaillent plus pour gagner un peu avant la fermeture définitive de leur entreprise : tous derrière notre empereur cathodique pour vous livrer ce triste dessin que je ressors pour l'occasion. Saint exupéry priez pour nous!

Un mot d'ordre : TUONS DONC LES PAUVRES ILS NE SERVENT A RIEN pour aider le gouvernement, pour aider la France!

c'est dommage on aurait pu tuer la pauvreté, mais là faut pas déconner! c'étaient des promesses de campagne!

Think Global, Act Local! qu'est-ce qu'on attend?

La mondialisation ne peut pas être vaincue, combattue, ni critiquée sans prendre le risque de défoncer des portes ouvertes, d'annoncer le péril alors qu'il est déjà là ou plus futilement de name-dropper quelques idéologues cramoisis. La conviction est pourtant dans nombre de ces âmes contestataires, mais elle est inopérante car elle accuse seulement l'inéluctable, car elle recherche les fautifs et non les erreurs, moins encore les remèdes.

Les sociétés modernes ont généré le mal qui les dévorent peu à peu. Les sociétés développées ont légalisé l'eau de feu qui détourne les yeux du plus grand nombre des manigances des dirigeants qui ne guident rien de plus que leurs propres intérêts.
Qui n'a jamais succombé à la dégustation d'un kiwi, d'un ananas, d'une glace à la vanille naturelle... au milieu du froid hiver des pays aux climats tempérés.
Qui n'a jamais profité d'un petit haut super sympa ou d'un jean trop bien taillé à prix réduit car fabriqué au bengladesh.
Qui enfin peut nier l'espoir et le progrès que représente l'ouverture d'une unité de fabrication délocalisée de 300 personnes pour une petite ville de l'Europe de l'Est.

Pour satisfaire les besoins générés par l'auto-suggestion, les conflits du reflet, la compétition, la sécurité et le labeur des hordes mercantilistes qui ne voient souvent jamais les produits qui les font vivre ; pour consommer donc exister, la société immédiate, celle qui a abaissé l'humain à l'état d'être chroniquement régressif, pressé, anxieux, déboussolé et arriviste, a ainsi livré sa propre vision du partage à l'échelle planétaire.

La mondialisation ne serait donc que la nouvelle évolution pandémique d'un cancer qui rongent les hommes depuis qu'ils ont abandonné leur nature animale, depuis qu'ils ont commencé à surexploiter les richesses de la terre mère, depuis qu'ils ont fait des lois pour encadrer l'exploitation par quelques uns des richesses produites par tous, depuis qu'ils ont érigé leurs valeurs-totem, virtuelles et financières.
On peut certes s'arrêter sur des drames humains particulièrement éloquents pour illustrer les conditions de la mondialisation et ses conséquences actuelles pour des millions d'humains. Pointer du doigt c'est déjà lutter, mais attention à ne pas trop regarder le doigt!

Essayons d'aller ensemble à l'étape au dessus du discours contestataire.
L'objectif est de faire taire les bavardistes professionnels ou les abuseurs de langage, complices par nature d'occulter le fond au profit de la forme.
Le but est d'échapper au rideau de fumée que nous opposent les dirigeants avec la complicité des médias, traînes de filets perfides d'un système à la dérive.


Le diagnostic est que nous sommes allé trop loin pour pas grand chose et pas assez loin sur de nombreux points. Mais tout n'est pas noir dans ce qui nous entoure, bien au contraire. Notre quotidien est agrémenté d'inventions qui sont tellement incontournables qu'elles devraient être au contraire à la portée de tout humain qui le désire. Elles sont le fruit de la puissance de la pensée humaine héritée de l'homo sapiens et de l'ingénierie qu'a su faire évoluer l'homo faber. Sans nul doute.

L'appétit insatiable pour les richesses et l'altitude grisante des cercles du pouvoir ont conduit les sociétés modernes à glorifier au même plan un futur ex président, une nouvelle ancienne star de la télé et une énième variété de chips sur-lipidée ou de céréale extra sucrée. tout est image. Tout est marchandifié.

Les êtres ont donc pensé, puis fabriqué, et enfin consommé sur des millions d'années. Désormais ils se consument. Faisons le pari que toutes ces compétences accumulées depuis des générations nous permettent d'en faire maintenant le tri. Qu'elles nous permettent d'entendre l'appel de l'instinct de survie collectif et de nous guider tous ensemble vers des solutions qui résonneront sur toutes les terres habitées.

A contrario, la globalisation, fruit de la main de l'homme, est bien l'accélérateur de l'érosion de l'humanité. Partout on lutte contre la diversité, de couleur, de culture, de consommation. Pourtant imperturbablement les couleurs se resserrent, la culture sert et la consommation désert!
Organiser l'uniformisation des modes de vie ou de consommation, comme chercher à uniformiser les rêves et prisons des citoyens, laisse à certaines élites de robe le loisir de jouir sur la face des gens d'en bas.
Ah oui l'idée était belle, la mondialisation du confort de vie, la globalisation de la progression de l'espérance de vie, mais les intentions prirent plus souvent la forme de nouveaux marchés à explorer, pour vendre plus, vendre moins cher, vendre plus, baisser les coûts, vendre plus, embaucher, vendre plus, délocaliser.
Certes nos habilités citoyennes ont évolué positivement depuis l'organisation en villages enceints et recroquevillés des esquisses sociétales de la première moitié de notre ère. Mais depuis moins de 20 ans, l'utopie s'appelle village planétaire et tout doit être mondial en empruntant les autoroutes de l'information. Tout va vite et tout est immatériel, intangible. Inutile? La fracture numérique serait un moindre mal si l'on savait panser les fractures alimentaire, sanitaire et sociale de tous.

Pourquoi ne pas conserver une économie de marché, principalement locale mais n'empêchant pas d'éventuels échanges commerciaux avec d'autres provinces ou états. Abandonnant la recherche de profits spéculatifs, les flux financiers locaux doivent permettre de financer l'activité locale en priorité.
Le village planétaire a été bien identifié par des théoriciens de la communication et à ce titre l'apparition de l'Internet est une avancée spectaculaire dans la faculté de rapprocher des individus. S'affranchissant des frontières et du temps compté établis par les humains, le réseau rassemble avant tout, accélère la diffusion de la pensée, des idées et bien entendu des marchandises. L'internet finit d'accélérer le temps humain, au sens maya du terme.
Ainsi Ces villages émancipés du règne des Etats-Nations et des grandes entreprises pourraient très bien favoriser l'émergence d'une gouvernance mondiale, dont le fonctionnement ressemblerait davantage à la démocratie qu'à l'heure actuelle.


Comme j'apprécie tout particulièrement dénicher de bonnes pensées qui n'ont jamais été transposées dans le bon sens, citons ce slogan d'un gourou du marketing des années 1990. "Think global, act local." Il y a beaucoup d'intelligence dans la formule, mais aujourd'hui elle a été interprétée uniquement dans le référent commercialo-marchand, avec pour seul but de décliner localement des concepts édictés par le siège et d'y rapatrier les flux d'information décisionnelle. Bref un outil d'uniformisation des consommateurs au service d'une diffusion toujours plus rentable et plus large des produits de l'entreprise.

Pourtant en politique je maintiens que ce terme est plein d'avenir! Non?

Au pôle Emploi Céline a froid dans le dos

La petite Céline était rentrée à la MORISLAISSE à l'age de 20 ans. Elle était bien dans sa fonction de comptable unique, bien dans sa solitude et tellement bien installée dans un petit appartement à moins de 2 heures de son lieu de travail ; logement pour lequel elle avait obtenu un prêt à taux variable sur 20 ans des plus intéressants.
Ses supérieurs étaient comblés par ce petit bout de femme qui ne se levait de son siège qu'après s'être assurée que le labeur fût achevé. Pas une fois elle n'avait fait faux bond à la Direction pour le traitement des salaires, pour les inventaires ou les bouclages budgétaires. Et puis un matin, de l'air ou plutôt un courant d'air mortifère lui traversa le corps, en constatant comme les ours de boucle d'or, que quelqu'un avait touché à ses affaires, bougé sa chaise et surtout vidé son pot à crayon aux couleurs de son employeur.

Le bureau qui avait été le sien était jonché d'archives et de dossiers divers. Elle pensa d'abord à une erreur, hésita puis prit conscience de ce qui lui arrivait lorsque le mouvement panoramique de ses pupilles dilatées arriva au bout de la table. Au sol reposait un petit carton de feuilles pour photocopieuse dont dépassaient divers objets hétéroclites. A la vue de ses affaires personnelles, dont la valeur était plus symbolique que matérielle, elle comprit que ce carton était plus éloquent qu'un long discours. Comme le Petit Prince, elle comprit que le carton renfermait bien plus qu’un mouton.


John smith est resté profondément marqué par cet épisode et a toujours des contacts avec elle même s'il les souhaiterait plus rapprochés. Il apprit depuis peu que la petite céline est devenue miss lina et qu’elle vit désormais du commerce sur la toile de prestations qui froissent le cœur et les draps.

Après le début de la grande crise de 2009 il faut faire face aux visites incessantes des huissiers, des experts immobiliers et autres agents inhumains dont la vile besogne consiste qui à saisir un bien hypothéqué, qui a évaluer au plus bas le montant de ce bien, tous travaillant avec un professionnalisme de chiens galeux.
Pour ne pas perdre son investissement, et au passage sa petite part de rêve de propriété privée, rêve qui l'avait poussée à voter pour le petit prince en 2005, elle avait traversé le désert du flambant organisme France-Emploi, croisant des conseillers, des chercheurs d'emploi, des perdus mais pas beaucoup de trouvés! Mais rien pour elle. Rien pour une comptable trop zélée, pour cet ange trop ailée, pour cette rêveuse écervelée. De toutes façons l'argent et sa gestion ne renvoyaient plus qu'une image lointaine et dédaigneuse. Les caisses étaient vides. A quoi bon continuer d'embaucher des comptables quand l'unique mot d'ordre était désormais de ne plus rien dépenser et de faire rentrer manu militari les quelques deniers encore dûs par des clients récalcitrants, en dépôt de bilan ou sous mandat de dépôt.

Elle convenait tout de même que les choses avaient changé pourtant dans ce bureau de placement idéal. L'ambiance de paix et d'amour qui s'en dégage, un avant-goût du paradis, enfin surtout de la mort qui précède en fait. Les hauts parleurs diffusent des musiques minimalistes censées reproduire les vibrations les plus stimulantes pour un humain en fin de vie ou en recherche d'emploi. Des diffuseurs de parfum libèrent avec discrétion des effluves destinées à préparer l'embaumement des corps bien avant qu'ils ne perdent pied, chair et os. Bref on est bien accueilli pour se voir annoncer la liste des obligations auxquelles doivent satisfaire les chômeurs dignes de ce nom, mais avec politesse, volupté et parfois même une petite larme pour les plus humains et les meilleurs comédiens.
Avant de sortir vous êtes invité à vous joindre aux hordes de demandeurs d'emploi autour de la corbeille, tout comme il s'en était agi de la bourse des valeurs dans les premiers temps de son existence. Les emplois font en effet l'objet de spéculations et marchandages, de rencontre directes entre ceux qui ont un job et ceux qui en veulent encore un, des deux côtés alternent joies et larmes.
"- Nous allons restaurer la valeur travail avaient-il dit". Ils se sont surtout restaurés presque autant que leur résidence secondaire. Mais pour les petits, rien! pensait Céline.
Pourtant le petit prince et ses félons n'avaient pas menti. Le travail est désormais une valeur dominante parce que rare pour ceux qui choisissent encore de vivre dans les grandes agglomérations. Rare parce que seuls resteront en vie ceux qui pourront trouver leur place dans la société urbaine moribonde ou ceux qui auront les moyens de s'en affranchir. Ce n'est désormais plus un droit mais un devoir que de travailler pour survivre dans les villes.

"- Vous connaissez le métier, les clients et les fournisseurs, mais aujourd'hui pour un job comme le vôtre il vaut mieux avoir travaillé dans la sécurité ou les arts martiaux." s'était-elle vu déclarer très gentiment par un des bonzes chargés d'annoncer le verdict aux candidats.
Après avoir glorifié les seigneurs de la bourse, la société éhontée a choisi de sacrifier jusqu'au plus petit représentant de la filière comptable. Depuis que l'argent ne vaut plus rien, les placements en bourse ont laissé la place à la bourse des placements. Les temps changent.

Le type du bureau lui parla un jour de la nécessité d'identifier des passerelles-métier. Céline devint miss célina. Que pouvait-elle bien faire elle qui s'était donnée corps et âme à son entreprise? Elle qui avait vu défiler des kilomètres de chiffres, des liasses de billets et des patrons libidineux, sacrifiant sa vie privée et amoureuse sur l'autel de la conscience professionnelle.
Elle s'était alors tournée vers une profession où en toute conscience elle irait à l'hôtel voir défiler en privé des kilomètres de patrons libidineux en échange de quelques billets.

Elle s'était prostituée pour ses patrons, elle travaille maintenant en free lance.


(source image : Le Monde.fr)