LIBERTES - EQUITE - HUMANITE

















Les mots que je jette en patûre ci-après, proie succulente pour les réactionnaires et conservateurs de tous poils, proposent une voie pro-active au marasme ambiant.
La fissure dans le contrat social, celui des Hommes avec leurs représentants permettant à l'un comme à l'autre de vivre ensemble, a évolué en faille les éloignant tant et plus qu'à la fin ils se sont totalement perdus de vue.
Sur une fracture sociale on peut imaginer de mettre en plâtre, sur une fissure point.
Ainsi, le peuple, ou les gens d'en bas, ou les pauvres, ou la masse, selon le terme consacré à chaque époque, tous ne se sentent plus gouvernés par une force bénéfique qui défend réellement leurs intérêts. Ils sont aujourd'hui les esclaves de leur temps après lequel ils courent, de leurs moyens qui s'évaporent, de leur existence uniquement dénuée de sens, des regards croisés et biaisés qu'ils portent sur eux-mêmes comme sur les autres.
Le dédale des antagonismes s'offre alors à beaucoup comme le seul chemin : Trop d'Argent mais pleins de dettes, trop de règles et pourtant tellement d'abus, trop de libertés mais trop d'enfermement, trop de gâchis et tant de pénuries.
Ah oui, une nouveauté tout de même dans ce monde qui avance! prenez l'ensemble de la population de pays 'développés', otez les 20% de très pauvres, souvent travailleurs pourtant, c'est à dire ceux qui sont dans une situation d'urgence et que les sociétés arrivent à maintenir en vie avec moins ou moins de bonheur ; retranchez les 20% les plus riches de la population qui sont à l'abri du besoin, en tous cas financier, soit ceux qui touchent plus de 5000 euros par mois et par foyer. Vous comptez bien, la masse, ou plus correctement politique la classe moyenne, représente désormais 60% de la population d'une grande puissance économique comme la France.
Et là je tairais pour ne pas rendre le raisonnement trop complexe qu'à l'échelle planétaire, il faut ajouter deux zéros à la population concerné et diviser par 500 le subside quotidien.

Notre vie économique est caractérisée par une dépendance énergétique et financière, comparable à la suralimentation de nombreux humains, pris dans la spirale du surpoids et la rétention inhérente de masses graisseuses toxiques dont l'expurgation est rendue encore plus difficile par le stress et le manque de dynamisme moteur.


Ainsi l'économie qui repose sur l'omniprésence du pétrole et sur la haute finance internationale depuis près de 200 ans, commence-t-elle à vaciller, comme prise de vertiges et de pulsions destructrices qui oscillent entre l'anorexie et la boulimie.

Son développement s'est fait au rythme d'une consommation à l'envi de ces carburants, pour alimenter les moteurs humains des 19 et 20eme siècles, l'argent et le pouvoir.

Aujourd'hui les humains ne vont pas bien et la notion même d'humanité ne paraît plus pérenne pour tous. Les Hommes se sont constitués en sociétés pour organiser le développement et le bien-être du grand nombre, gages de l'évolution de l'espèce et la maîtrise de son environnement.
Si les hommes ne vont pas bien, c'est qu'ils n'adhèrent plus au contrat que leur proposent les gestionnaires de la Chose Publique. La Société ne peut progresser car les hommes n'en voient plus ni l'intérêt ni surtout la possibilité.

"Travaillez plus pour gagner plus". Voilà bien une idée de nanti qui entend le rester en stigmatisant les enfants gâtés et les paresseux que sont les 60% de citoyens d'en bas.

"- Regardez j'ai réussi, je ne comprends pas que vous n'en soyez pas capables!"
- mais ce n'est pas tout ce que vous ne comprenez pas, M. Le Président!


Alors si vous le souhaitez repensons ensemble la politique et recréons ensemble les fondamentaux de l'existence sur terre, de la vie en société et de la place de l'humain dans la vie de la Cité. au moins ça on ne pourra pas nous l'enlever et même on pourrait nous le prendre. Chic!

Nous commencerons là où la France semble s'être arrêtée, alors que débutait la course que nous finissons à peine ; course au progrès technique, course à la surenchère de mégalopoles, d'échanges internationaux, course à la finance.
Cette course de fond qui a vu il est vrai une amélioration sans précédent des conditions de vie des humains et qui démarra à la révolution française proposait alors de libérer les peuples sur des principes forts : Liberté, Egalité, Fraternité.

Mais cette grande nation, se repose depuis sur ses lauriers historiques, car la grandeur des Lumières, de la Révolution et des grandes inventions du siècle a fait place dans l'inconscient collectif à la fierté que l'on ressent de partager le sang des créateurs de mode, des grands chefs cuisiniers, des grands intellectuels ou des cinéastes indépendants, forcément grands.

La dilettante révolutionnaire a ainsi fait place à une limace arrogante, repue de suffisance, de victoire et d'ego qui jouit du travail de ses aïeuls et se délecte d'être une des premières puissances mondiales. Aujourd'hui la "Culture cultivée", intrinsèquement discriminatoire divise les hommes plus qu'elle ne les rassemble.
La culture est ailleurs, la culture est partout. L'agriculture n'est plus ou presque!

Oui la France a été grande lorsqu'elle éclairait les autres peuples sur la connaissance et la possibilité d'une émancipation de l'humain. Non la France ne l'est plus quand elle joue la vieille sérénade de l'arrogance et qu'elle ne peut pas nourrir toutes ses ouailles.

A nouvelle époque, nouvelle devise. Une fois tous les 200 ans, on peut bien revoir certains préceptes.

A la Liberté d'un peuple, préférons l'assurance des Libertés individuelles
De l'égalité théorique des hommes passons à l'équité réaliste des chances
De la Fraternité, nationaliste et communautariste, revenons à l'humanité pour son caractère originel et universel.


Je ferai suivre une liste de mesures à prendre dès que possible ayant pour but de rendre la démocratie aux citoyens, mais également de libérer les geôliers modernes de leur tâche aussi ingrate que destructrice.

On apprend davantage des leçons que l'on prend que de celles que l'on donne.

Aucun commentaire: