Composer avec des salades

La pensée rétrécie ambiante depuis quelque 60 ans interdit à tout citoyen de se poser des questions sans passer pour un idéaliste ou un rebelle au mieux, un sectaire apocalyptique ou un cannabinomane au pire.

Pourtant, tout comme on ne décapite plus ceux qui savent que la terre est ronde, tout comme on n'immole plus ceux qui sentent qu'ils peuvent guérir sans médecine, il faudrait dire aux responsables de la crise et aux responsables des toutes prochaines, qu'il ne faut plus trop se trouver de bonnes raisons de continuer à ne rien dire aux gens d'en bas.

Dans quelques années plus rien de la vie ne sera plus comme avant. A force de beaucoup, de plus, de trop, de rien, les piliers sur lesquels se sont bâtis nos économies et le développement de nos pays enveloppés vont s'effondrer un à un.

On nous parle aujourd'hui de crise financière et certains, je vous vois, se réjouissent que les méchants trader payent enfin pour leur complicité dans la mascarade mondiale de la haute finance internationale.
2 millions de ménages américains ont vu leur maison saisie car ils n'avaient plus les moyens de payer les traites. Vous me direz l'Amérique c'est loin et puis vous êtes locataires ou mieux vous avez fini de rembourser les vôtres.
Vous avez certainement la chance de travailler également, de prévoir les prochains achats de noël, de faire tourner la mappemonde pour piquer au hasard une destination de vacances lointaine donc forcément exotique.

Il faut être clair pour ne pas être complice du rideau de fumée que nous infligent nos dirigeants et leurs médias.
La crise financière d'aujourd'hui offre le spectacle du renflouement des banques, aussi innattendu avec des nationalisations dans l'Amérique de Bush, que surprenant avec l'apparition quasi magique de 2500 milliards de dollars alors que les caisses sont vides.
Pourtant cette crise n'a rien de magique, même si elle est née d'un système qui repose sur l'illusion et la démesure. Au royaume de l'argent les banquiers sont les rois, et quand le roi n'a plus un rond, rien ne va plus. Faites vos jeux, et vos valises!

La plupart des produits financiers les plus rémunérateurs ne renvoient à aucune entité tangible dans le monde réel. La magie est dans la création de valeur, la création de monnaie, la création de la disparition. Pour des milliers d'hommes et de femmes qui travaillent dans la finance de marchés, tout n'est qu'histoire de chiffres et d'indices, de hausses et de baisses, de bonus et de bonus. Mais ils sont tout de même un coup d'avance sur nous tous : cette crise va changer leur vie. Les licenciés de Lehman Brothers en sont désormais persuadés.

Mais pour vous et moi, pauvres ignorants qui guettent la théorie du complot, que croyez vous qu'il arrivera quand la banque refusera de financer le fonds de roulement de votre employeur, le découvert de votre compte de dépôt ou même de vous remettre en mains les économies que vous avez amassées en écoutant les sages conseils de vos grands-parents. Que ferez vous quand l'argent ne vaudra plus rien ou plus grand chose, quand dans les magasins on ne trouvera plus rien ou plus grand chose, quand de ce que vous aurez construit il ne restera plus rien ou plus grand chose? Le pire rejoint le mieux dans cette histoire, car je fais le pari que ce qui nous manquera le plus après c'est rien ou pas grand chose.

Et là on n'est plus dans la science fiction. C'est bien sur ce point qu'il ne faut pas avaler les couleuvres que l'on nous sert actuellement. Les banquiers étaient certes les icônes de l'ére du capitalisme forcené, mais de qui est grave est l'emprise du secteur financier sur l'économie réelle, comparable à un iceberg. La crise à rasé les plus hauts sommets, mais 90% de l'économie de la vraie vie seront ébranlés, puisqu'ils dépendent de la finance. Ainsi la banqueroute des banquiers fera place avec plus ou moins de douleur a la fin d'un monde économique dominé par le surcrédit, la surconsommation et la surdité des dirigeants du Monde.
On nous ment par omission pour nous protéger. Après tous ces excès permettez-nous d'en douter!

De toutes façons on n'a tellement usé l'environnement qu'il fallait bien que cela cesse un jour ou l'autre, que nos économies apprennent à réfreiner leur soif addictive de toujours plus.
Mais à ce propos bonne nouvelle quand même. Pour le pétrole, les pays producteurs nous ont également menti depuis des dizaines d'années sur le volume réel de leurs réserves. Pas de beaucoup, ils les ont à peine surestimées de 80% pour certains d'entre eux. Donc avec un peu de chance de très fortes augmentations des prix suivies de restrictions apparaitront dans peu de temps, à moins que personne n'ait plus de quoi faire le plein ; à moins qu'il n'y ait plus grand monde pour faire le plein.

Mais bon on n'en est pas encore là, hein?

Bon, vous n'allez pas me laisser ces 3 feuilles de salade

Une femme est un Homme et une femme



Le couple est une vigie de l'état de la société dans la mesure où il indique la dynamique d'évolution de l'espèce humaine.
On ne peut aborder avec raison la notion de couple que si et seulement l'on a conscience que l'homme est un animal. En effet la première raison naturelle du rapprochement homme-femme est la fonction de reproduction et de renouvellement de l'espèce. Il y a donc une nécessité vitale pour l'humanité que deux êtres de sexes opposés se rencontrent, se tournent autour, se sentent, se lèchent, s'unissent et finalement se reproduisent. Ainsi comme les portées de tortues marines se dirigent instinctivement dans le sens de la mer aussitôt sorties de l'œuf, les petits d'hommes sortent de leur mère et doivent trouver l'œuf qui donnera un sens à leur vie.
Oui mais voilà l'Homme est un animal social, doué de raison donc d'irraison, de conscience donc d'inconscience, capable de vertu donc séduit par le vice, libre mais en liberté surveillée.

Enfin l'Homme est libre, mais sous surveillance. Si l'Homme est un ilôt de sable, la société agit comme le flux de la marée, laissant de grands espaces où l'animal humain peut perdre son regard, ses pensées et s'ébattre librement au contact des éléments naturels. Inexorablement le reflux des eaux enceint l'humain de cercles concentriques, porteurs de mètres-cubes de contraintes et de barrières sociales.

L'Homme est un animal, il vit en société, doit se soumettre au poids des contraintes de la vie, résister à nombre de ses pulsions et instincts, doit subvenir à ses besoins de préférence superflus. Les sociétés du monde entier ont façonné les hommes, en leur dictant ce que devaient être leurs priorités et leurs envies, leurs limites

- Il faudra trouver le chemin, ton chemin, Petit d'Homme. il faudra te détacher de ta mère, aller à l'école et écouter les grands. comme ça plus tard tu pourras faire le métier qui te plaît, gagner de l'argent pour partir en vacances, trouver un homme ou une femme avec qui tu vivras heureux et aura beaucoup d'enfants.
Bien qu'ils offrent de nombreuses possibilités d'évasion ou d'identification sans censure, les contes de fées sont souvent beaucoup plus doux à lire qu'à vivre.


Pour envisager de se reproduire donc, il s'agit alors pour les humains d'évoluer au gré de tiraillements antagonistes engendrés tantôt par la police des hommes libres, tantôt par son propre libre-arbitre et plus douloureux son inextinguible besoin d'amour. Un être est toujours seul dans son corps et dans sa tête et pourtant il a besoin des autres, c'est pour cela qu'il est social. Mais une grande partie des êtres sur la terre a pour mission de prendre part à la poursuite de la descendance. Il s'agit bien d'une mission vitale pour l'humanité, voilà pourquoi il est essentiel pour comprendre l'état du couple dans notre société de comprendre le penchant du bipède pour la position du missionnaire. C'est donc une mission.

Le couple aujourd'hui traduit ainsi la difficulté qu'ont les humains à communiquer entre eux, à composer entre le développement personnel et le rapport à l'autre, à aimer les autres alors qu'ils ne s'aiment pas eux-mêmes ou à l'inverse parce qu'ils s'aiment trop.
Car lorsque deux individus se rencontrent, une attirance chimique, sensuelle et situationnelle agit tout d'abord à leur insu. "Boire sans soif et faire l'amour en tous temps, voilà madame ce qui distingue les Hommes des autres animaux". Avec Marivaux, gardons à l'esprit le caractère animal de l'homme au sens de l'imprévisibilité de ses instincts.
Dans tous les cas cependant, l'histoire -c'est bien le terme que l'on emploie- commence avec deux personnages chargés émotionnellement.
Deux individualités, façonnées par leur origine, leur éducation, marquées d'empreintes socio-culturelles, qui possèdent chacune leur vision du monde, de la vie, de la réussite et du bonheur.
Pour qu'il y ait compatibilité, il faut que les deux êtres parlent le même langage, verbal ou non. Il faut que leur parcours personnel, celui de leur famille, leurs envies et leur philosophie soient compatibles à l'instant précis de leur réunion. Il est impossible qu'ils soient identiques a priori et certainement pas souhaitable, mais ils doivent être en phase, soit sur le terrain de l'entraide, du soutien, du support mutuel, ou bien alors sur le terrain de l'âme sœur, du guide, du pygmalion. Ce qui conditionne la réussite d'un couple tient dans la capacité de chacun à se créer et à créer pour l'autre un espace plus favorable à son épanouissement que s'il était seul. Si dans un vieux couple tel ou tel garde ses psychoses d'enfant, continue à ne pas profiter de la vie, ou compte ses capitons épidermiques dans le miroir, c'est que ce couple est vieux au mieux, qu'il n'est plus au pire.


Les dispositions conjoncturelles dans lesquelles se trouvent nos individus pendant leur célibat ont également de l'importance. Et voilà les notions de femme et d'homme ont évolué sensiblement ces 50 dernières années, causant des dommages collatéraux indélébiles. Rien ne sera plus jamais comme avant.

Il s'agit ici de considérer les positions relatives de nos deux missionnaires sur l'échiquier. Je veux parler du mélange des genres, des rapports entre l'homme et de la femme, de l'évolution des statuts de l'Homme et de la Femme dans la Société, donc dans le couple. Des sociétés matriarcales issues de l'adoration de la Terre-mère, nos sociétés ont évoluées vers l'adoration du mâle, sous le coup des sociétés monothéistes qui donnèrent aux dieux des apparences de mâles et des dirigeants qui se détournaient de la chasse aux animaux désormais parqués, pour une chasse à l'homme et aux territoires.
La charge de l'homme pour conquérir ces eldorado lointains l'a éloigné de la maîtrise des réelles pépites qu'offrait la mine à ciel ouvert de ses origines animales. Ces joyaux perdus hantent ses rêves aujourd'hui mais leur image se fait de plus en plus petite sous le poids de la société qui se résume par travail, image, réussite. mais réussite de quoi?
Ce pépites sont l'amour, le partage, la transmission, la complémentarité et l'oisiveté.



De leur côté les filles veulent aujourd'hui en matière d'amour choisir, attendre, décider, élire, rejeter. Elles s'occupent aussi. Beaucoup. Parfois je dis à mes copines célibattantes, si si les mag féminins ont aussi inventé toute une terminologie, bref,qu'elles ont des agendas surbookés et que je ne suis pas sûr qu'il laisse une place à un homme. Ces filles s'organisent pour être au mieux toutes seules pour finalement s'apercevoir qu'elles sont mieux toutes seules... enfin surtout mieux que si c'était pire!
Après n'avoir eu pendant de nombreuses décennies que peu de choix dans la conduite de leur vie, ces femmes doivent aujourd'hui naviguer entre les "De quoi j'ai envie aujourd'hui" et les "de quoi j'ai envie pour ma vie".

eh oui parce que souvent nos individus modernes se perdent sur le chemin de l'affectif. Coincé dans les coins du cadre imposé par la société, il faut être en couple, il faut faire un enfant, il faut, il faut, il faut! mais attention, il ne faut pas trop batifoler, ne pas être avec un type comme ça ou comme ça, ne pas céder trop de liberté, ne pas sacrifier son boulot.

Sans oublier pour certaines d'entre elles ce que j'appelle le syndrome du prince charmant, "ah oui, et puis moi mon type d'homme c'est un grand filiforme avec des cheveux sales, l'air artiste voire anarchiste, mais qui vit comme un millionnaire".

A leur décharge, les femmes ont été reléguées à une seconde zone de citoyens pendant près de 2000 ans. Acceptant pratiquement sans broncher le dogme des Grands Hommes, les citoyens ont accepté cette répartition des rôles qui systématisait la relation homme-femme à celui qui rapportait de l'argent, c'est à dire l'essentiel et celle qui faisait tout le reste, c'est à dire l'essentiel. Usées tantôt d'être contenues dans une position contemplative sur un grand nombre de sujets, tantôt adulées comme objets de contemplation, les femmes ont mis près de 2000 ans pour que leur soit presque exclusivement adjectivé le mot de parité.
Voilà donc que nos matronnes se font chef d'enteprise, qu'elle choisissent leur mâle, qu'elle peuvent faire des bébés toutes seules, qu'elles deviennent sélectives voire exigeantes.
Ce n'est pas tant une victoire, car elles sont elles mêmes lancées dans la course destructrice des hommes pour le pouvoir, le vice et le contrôle de son propre espace vital.
Les femmes se sentaient tellement à l'écart qu'elles agissent aujourd'hui avec les hommes, comme les Hommes l'ont fait avec les autres espèces vivantes... y compris la femme!?


Du côté des Gars c'est : "tu seras la femme de mes enfants quand je serais grand, mais est-ce que tu veux bien faire du sexe avant!"
En fait les mecs racontent ce qu'ils veulent mais ils vivent ce changement d'ère sans être vraiment consulté, ils subissent ce trou d'air dans lequel le machisme et le culte de la performance ont été aspirés. comment s'exprimer alors pour eux s'ils ne peuvent plus faire rêver que les midinettes, parfois éternelles certes, avec leur gros bras et leurs jolis œufs.
S'il leur vient l'idée de s'emparer de quelques ressorts "féminins" pour améliorer leur apparence ou leur confort matériel voilà nos hommes aux prises d'un côté avec leurs pairs qui les soupçonnent de virer de bord et de l'autre avec les femmes pour qui les trouvent séduisant, sensible et délicat, mais en même temps trop sensible et trop délicat pour envisager toute relation animale qui dépasserait la couleur du plumage.



La parité signifie égalité entre les hommes et les femmes, et là nous sommes tous d'accord pour faire le progrès pour les plus réticents de nos contemporains, progrès qui consiste à concéder sans faille aux femmes le droit de vote, le droit de disposer d'elle même, le droit de travailler plus pour gagner plus, le droit à l'indépendance et même le droit d'être seule, heureuse ou malheureuse.

Ne devrait-on pas parler plutôt d'équité, c'est à dire d'égalité des chances. La chance d'atteindre le bout du voyage dépend irrémédiablement de l'objectif que l'on se fixe au départ. Chercher à démontrer que les hommes et les femmes sont égaux ou pire chercher à décréter qu'ils sont égaux, c'est à dire les mêmes, revient à nier le bonheur qu'il y a à vivre en harmonie avec quelqu'un, c'est à dire être bien en s'accordant de la ressemblance dans la différence.
Cela revient à nier qu'il existe des différences physiques, physiologiques et psychologiques entre ces êtres que les magazines féminins, paix à leur âme mercantile, continuent à présenter comme venant de planètes différentes.
Afin que les hordes de gardes canines ne se méprennent pas je tiens à signaler que j'admire plus que tout ces différences, que je mesure le caractère apaisant de l'harmonie qui en résulte, et qu'enfin la psychologie nous a démontré comment les structures psychologiques des personnes voient s'entremêler leurs parts féminine et masculine.

Physiquement déjà, mon fils de 3 ans pourrait vous citer les principales différences anatomiques de nos deux athlètes. S'ils sont compréhensibles de tous et visibles de presque tous, les principaux aménagements dont disposent les corps respectifs du mâle et de la femelle humains font dans preuve dans le processus de procréation d'une complémentarité exemplaire. L'appareil reproductif est à ce jour un bastion protégeant nos acteurs émérites de sombrer dans la vulgarité du théâtre de la parité.
Comment voulez-vous expliquer, et encore plus faire ressentir, à une femme la sensation qui traverse le corps d'un homme tout entier quand il est tout comme un arc, bandé.
Comment expliquer à un homme qui vient d'énurer sur le matelas qu'une femme à mille fois plus de zones érogènes que lui, et qu'il n'aura jamais conscience que le plaisir est à mille lieues de la conquête, l'expansion et l'intrusion et finalement l'inondation. Les femmes jouent mais ne ressentiront jamais la force qui vient des tripes (ou des couilles), les hommes jouissent mais ne percevront jamais le vrai plaisir féminin. Que peut-il bien passer par l'esprit de ses femmes qui trouvent que la grossesse est une maladie horrible qui fatigue, fait grossir et dérègle tout dans leur petit corps? avez-vous remarqué comment certaines vous le reproche messieurs, hein vous qui n'êtes même pas capable de mettre au monde cette merveilleuse progéniture, vous contentant de votre simple aller retour de jardinier.

Alors pourquoi vouloir qu'ils soient différents de ce qu'ils sont, c'est à dire tous deux identiques? ça se complique.




Dans ces périodes de grands changements culturels, un questionnement sur le rôle de la transmission et de l'apprentissage dans l'éducation est plus utile que les larmoiements matériels donc superficiels. Les adultes n'ont peut-être pas mesuré l'importance de l'accompagnement des petits d'Homme alors que les rapports hommes-femmes changeaient en même temps que la Société.
Le problème est pourtant simple vu comme cela. En couple on observe surtout deux êtres peu aguerris à l'autosubsistance, à la suffisance alimentaire, au rangement, à l'organisation de l'espace et à la gestion du temps. Comment voulez-vous que cela marche quand les filles n'ont plus le temps d'assurer les tâches de leur mère, alors que les mamans n'ont pas appris à leurs fils comment il fallait les faire.
Bref les filles ne savent plus faire ce que les garçons ne savent pas faire.

Enfin, il faut tordre le cou à ceux qui répandent l'idée que les aspects purement socio-culturels des couples réussis n'est que fatalisme ou médisance. Non on ne s'aime pas mieux avec de l'argent, non on n'est pas moins infidèle quand on est au smic, non on ne s'aime pas plus si nos parents sont du même bord politique; non on ne s'aime pas plus si on se dit qu'on est déjà bien content de ce que l'on a, non on n'aime pas moins quand on dit qu'on a besoin de se développer personnellement.
Non ne laissez pas vos parents vous conforter dans votre incompréhension du sexe opposé, simplement parce qu'il est hors de question qu'ils acceptent votre complainte. Ne serait-ce pas un peu reconnaitre les failles de l'éducation?


Comme vous le devinez j'en conclus que ce n'est pas simple de réussir son couple. Mieux vaut une belle histoire de rencontre, d'échange, de partage et de plaisir entre deux êtres. Peu importe la durée, les circonstances ou les déboires de la fin, les histoires écrivent votre Histoire. Le respect de l'autre et le goût d'alimenter chaque jour la flamme. si le goût s'affadit, si la lueur s'affaiblit, ne cherchez pas toujours pourquoi, mais demandez vous comment. Une histoire d'amour se mérite, car si vous bravez tous les obstacles, si vous combattez tous les ennemis à commencer par vous mêmes, si vous faites preuve de force dans vos idées mais de souplesse dans vos jugements et si vous savez profiter du moment, pas seulement de l'instant mais de la période que dure cette relation ; alors seulement vous toucherez du doigt les amours. Mais ce qui compte c'est l'Amour.

De la crise à la crise de foie

Bien que nos dirigeants tentent de nous "berno-rasssurer" en affirmant que le nuage de la crise contourne actuellement nos frontières, il ne faut pas se faire d'illusion : ça va pas aller mieux tout de suite.

Pour rester positif (si si il faut tenir) je vous conseillerais volontiers d'apprendre à jardiner et à tout le moins de maîtriser votre alimentation.

Si la première solution est difficilement appréhendable pour nombre d'entre nous, citadins-développés-donc-éloignés-de-la-terre que nous sommes, je souhaite attirer votre attention sur les arbitrages budgétaires que vous allez devoir faire si comme 60% des français vous êtes dans la classe que l'on dit moyenne.

je vous la fais courte mais hausse généralisée des prix, gel des salaires, augmentation des taxes et contraventions (à vélo ou en auto pensez au gilet jaune!) vont encore rogner les budgets des ménages.
Arrive alors le nécessaire arbitrage des menues dépenses quand, après s'être acquitté des factures les plus urgentes (loyer des gros bailleurs, aggios auprès des pauvres banques, impôt sur le revenu...) il convient pour faire bouillir la marmite de la garnir des aliments de première nécessité.

Je ne parle pas ici des loisirs et des extras au risque de décourager totalement ceux qui ne comptent même plus les privations, et j'ai une pensée émue pour les 30 000 ménages français qui seront bientôt expulsables parce que leur gentil banquier leur a fourgué un crédit immobilier à taux variable.


Cette réflexion m'était venue un jour alors que j'avais entrepris, ce qui est pour moi une épreuve, de me rendre dans un hypermarché lors des fêtes de fin d'année. Si la crise ne nous touchera pas, vous imaginez bien qu'il y a 6 mois l'économie était déjà florissante, abondante, opulente. Sans aucun doute.

Oui mais voilà, j'avais pu constater cependant qu'un grand nombre de familles se dirigeaient comme hypnotisés vers les bacs 'premier prix' pour orner leur table de mets qu'ils voudraient délicats pour leur palais et de victuailles qui seraient valorisantes pour l'hôte d'un soir, bref de produits que l'on trouve traditionnellement sur la table des repas de réveillon. Comme si les hommes avaient un devoir envers ses victuailles et que le succès du passage à la nouvelle année dépendait de leur présence.
Et bien penchez vous sur les étiquettes et les listes d'ingrédients qui composent les premiers prix. Nul besoin de préciser l'ignominie des conditions d'élevage, d'alimentation et d'abattage des animaux, la non signalisation des engrais et pesticides entourant le cycle de vie de végétaux qui n'ont jamais vu la terre, ou l'ajout abusif d'ersatz d'ingrédients biodégradants qui hantent les produits alimentaires manufacturés et plats préparés.

C'est pas tous les jours noël me direz-vous mais c'est tous les jours la même merde que l'on trouve dans les assiettes. Les français n'ont plus les moyens de s'alimenter correctement. 16% de la population est en surpoids, notamment à cause de la malbouffe. Ils n'en ont plus le courage non plus.

Ils n'ont plus les moyens parce que la pression budgétaire généralisée ne leur laisse qu'un zeste de marge de manœuvre sur la destination des dépenses. L'alimentation, pourtant essentielle à la bonne santé physique et psychique des hommes, à leur productivité au travail ou à leur survie est aujourd'hui sacrifiée sur l'autel du remboursement des crédits immobiliers, du paiement de la TVA, de la TIPP, de la CRDS.......
L'apparition d'Internet et son exploitation mercantile (faire payer le wifi il fallait y penser!) ; l'omniprésence de la téléphonie mobile et les pseudo "cartes de fidélité" avec un crédit exceptionnel allant jusqu'à 20% de T.E.G. finissent de ratisser nos compatriotes.

Comme nos éminents dirigeants le martèlent à propos des Nations, les ménages doivent tendre vers l'autosuffisance alimentaire, ou en tous cas vers une alimentation raisonnée, pour éviter d'être forcés de manger ces produits dangereux pour l'humanité.
Pourtant il est si facile de manger sainement, copieusement et tous les jours avec un peu de courage et d'imagination.

Un détail : ce n'est pas lorsqu'on a faim qu'il faut apprendre à jardiner.


OUI MAIS, si vous achetez des semences de fruits et légumes, vérifiez qu'elles peuvent elles même fournir des graines. car vous ne le savez peut-être pas mais les paysans africains et asiatiques le savent. De nombreux OGM permettent en effet à leur fabricants (si vous pouvez encore acheter des actions, évitez Monsanto et Limagrain donc) de rendre les graines stériles. Une fois cultivées, vous ne recevez pas 20 000 et vous revenez à la case départ.

Allez courage, reprenez votre souffle, ça c'est encore gratuit.