hors norme de croissance


j'entendais ce matin à la radio un ancien ministre des finances qui se réjouissait de la forme économique de la France qui, l'assurait-il, allait très vite retrouver les conditions de la croissance, et que très vite on assisterait à une reprise de la vente de biens et de services. Youpi!

De même, disait-il, si nous n'avions pas à essuyer le retour de flammes de la crise des subprimes américaines la France afficherait fièrement 2,5 à 3% de croissance. Pas de chance!

voilà le problème de la majorité des dirigeants de nos pays industrialisés : la médiocrité et la vue courte sur l'avenir de nos économies, de notre système, sur le futur de la vie sur terre. et attention pas de méprise, il existe de très bons dirigeants(d'entreprises mais beaucoup moins de pays), il y a de sages anciens dont la pensée s'est façonnée avec le temps mais qui a aussi évolué pour se projeter dans l'avenir.
La médiocrité ambiante provient de l'incapacité des puissants à imaginer un nouveau mode de fonctionnement du Monde, cantonnant les raisonnements à comment mettre un pansement sur une plaie. Comment mettre la poussière sous le tapis? Comment faire progresser ma carrière et pour les plus idiots d'entre eux comment faire gagner mon camp politique et taper sur le dos de nos concurrents, qui de gauche, qui de droite.

Plus jeune j'avais une autre idée de la gestion de la Chose Publique, une autre appréhension des débats contradictoires, une autre idée des leaders, des élites de notre Société. Mais aujourd'hui qu'en est-il de la République, de la Démocratie, des leaders de la Nation? des arrivistes, des carriéristes, des cabots, des incompétents.

alors vous me direz quand on veut être le premier et qu'on y arrive c'est déjà pas mal. Pensez à ces hordes de politiques qui veulent le pouvoir et qui ne l'auront jamais. Ne croyez pas une minute qu'ils font don de leur corps, ne pensez pas plus longtemps qu'ils louent l'abnégation au profit de leur camp.

La fonction suprême devrait revétir l'importance que le terme lui confère. Quoi de plus beau que d'avoir une vision pour le monde, pour l'humain. Quoi de plus exaltant que de guider, conduire, rassembler un peuple, une nation, un continent ou tous les êtres humains, pour une vie meilleure faite d'échange, de partage, de transmission.

Aujourd'hui de chef point, d'élan national point, de vision humaniste point. Point final.

Mais voila piètre destin que celui qui consiste à vouloir arriver en haut juste pour arriver en haut. Pourtant le constat qu'il s'agit de faire n'est pas de blâmer une personne en particulier. La critique aurait toutes les chances d'être aussi désuète que la quête de pouvoir!

Non il convient plutôt d'avancer que c'est l'ensemble de la Société française (mais bien d'autres exemples existent et pas seulement dans les pays développés!) qui est aux prises avec ces ressorts rouillés de la psychosociologie moderne.


Qui a la plus grosse voiture ou femme? qui va gagner la nouvelle star ou l'élection présidentielle? Qui va travailler plus pour gagner plus à être moins souvent avec sa famille? Comment faire enfler lentement son organe reproducteur à coup de pillules bleus ou le taux de croissance du PIB à coup de toujours plus de création de valeur, c'est à dire de chiffre d'affaires des entreprises. Pensez vous il faut rassurer les investisseurs internationaux, rapatrier les capitaux étrangers, ne pas froisser nos partenaires commerciaux, assurer le bien-être de nos compatriotes... même de ceux qui dorment dans la rue ou qui n'ont pas un rond pour donner à manger à leur famille? ah non quand même pas, on préfère tenter de tenir la Presse comme au bon vieux temps de la propagande, prémice de la publicité!

Alors oui nous sommes certes dans le Société du Spectacle, mais quel dégoût provoque l'observation du spectacle de notre société, conte dont l'épilogue pourrait marquer la fin pure et simple d'une partie de l'humanité. Représentation funeste dont tous semblent incapables de faire évoluer le scénario, les dialogues ou les personnages.
Chanson dédiée à un nouvel ami péruvien.
Il s'appelle Angel... ça ne s'invente pas!


J’ai vu un roi faut qu’j’te raconte
Quand il l’a vu cet ange pour la premiere fois
Il n’a pas su qu’il devint roi
Mais qui l’eut cru, hier encore il était conte… content de lui

Malgré les douleurs et les peines
Une flamme flambait au fond de lui,...tout au fond
Assez pour éclairer et rassurer tant d’âmes en peine
Comme cet ange roulant, pas tant perdu que ça

Son cœur au vent et l’ame ouverte
Le conte sourit, parla et plus rare… écouta
Celui qui, il ne le savait pas, le connaissait déjà
Il rayonnait, sans s’demander pourquoi
pour les incas c’est bien un roi

Alors voilà l’anecdote de ce roi
Qui n’a pas su qu’il devint roi
Le jour où sans compter, il l’avait rencontré
Sans se contempler, ils s’étaient rencontrés