la fin d'un monde, mais pas la fin du Monde

Autrement... mieux que pire!

Comme il en va d'un balancier lancé sur l'échelle du temps, les espèces vivantes au rang desquelles l'humanité, se développent impertubablement depuis l'apparition de la première cellule il y a je crois quelques 16,4 millions d'années. Un grand bond avant vers l'inconnu, puis un grand arrière, un pas en avant, un en arrière, inéxorablement, irrégulièrement, imprédictiblement.
Serait-on arrivé à une étape de stabilisation de ce balancier du temps? le temps ne va pas s'arreter puisqu'il est une convention humaine. non, les humains vont s'arréter pour faire ensemble le pas en arrière. Trop de travail, trop de marchandises, pas assez de nourriture, trop de matière, pas assez d'esprit, trop d'irrespect de l'environnement, pas assez de reconnaissance de la nature nourricière de la Terre. Si les autres espèces, celle qui restent tout du moins, poursuivent leur développement au rythme de l'évolution naturelle, les humains doivent alors faire face à une nouvelle approche de leur environnement.

En effet, imaginez qu'au lendemain du 21 décembre 2012, la planète se réveille dans un nuage de poussière grise, on ne sait plus où l'on est, de quelles couleurs sont les autres, ni même si on les connait.
Mieux! A peine se souvient-on d'un choc terrible, d'un bruit sourd et d'un éclair luminescent d'une intensité ineffable. Puis plus rien? Le nécessaire instinct de survie et la recherche de ses proches, de son chemin, et de quoi se nourrir ou se déshydrater deviennent d'un coup les besoins élémentaires. Ils ne se sont pas déplacés sur la pyramide des besoins, mais l'Homme vient de faire un bond sur cette échelle, oubliant peut-être pour toujours la futilité du besoin de posséder, de paraître, d'apparaitre, de combattre, de battre.
L'objectif unique aujourd'hui est d'Etre, être en vie, être ensemble, être bien et le plus longtemps possible...enfin!

Ainsi pour un moment, l'Homme mais aussi tous les hommes, se demandent comment ils vont y arriver et pas ce qui est arrivé. Il est trop tard pour se demander ce qui est arrivé, il est tant de faire face. Toute action implique une réaction! en pleine gueule qu'on l'a prise la réaction, il est tant de passer à l'action.

Grand espoir pour tous les altermondialistes, les révolutionnaires et les révoltés silencieux qui dormaient dans le monde d'avant. un autre monde est possible en effet, mais un autre. Pas le même monde, celui d'avant, avec tous ses excès de tout : trop de marchandisation, trop d'entreprises; d'entraves aux libertés individuelles, trop d'asservissements des uns par les autres, trop de tout, trop de rien.
Dès lors, se sont installés une solidarité et un altruisme inédits de mémoire d'Homme.


Bien entendu on ne reviendra jamais à l'age de pierre, l'humain a fortement évolué et ses capacités inscrites dans les codes ADN et dans les consciences demeurent acquises. Il va falloir avancer, pas repartir de zéro. On était aller trop loin, les ambitions avaient débordées, le progrès technique n'en était pas toujours un pour l'humanité, on avait gaspillé les ressources fondamentales à notre survie pour nourrir un insatiable besoin de possession.
Peut-être va-t-il falloir faire un trait pour quelques décennies sur les derniers apports du confort que l'on nommait moderne.

On n'est pas dans l'apocalypse, mais simplement dans une configuration du monde que chacun peut concevoir. Que tout le monde sait possible! Tiens, juste imaginez que l'on ne produise plus ou peu d'électricité, oubliez four, frigidaire, radiateur. Terminés shopping, télévision et salle de sport. Effacés Internet, téléphone, fax, courrier. Tout est à repenser, à reconstruire, à ré-envisager.

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