Méditation végétale

                           

        Vous êtes vous déjà posé dans l'herbe, avec aucun autre projet que de profiter de l'instant.
Avez-vous déjà gouté à la caresse de l'inaction solitaire. Vous rendre enfin disponible pour le concert symphonique des oiseaux ou le lent murmure des cigales dispendieuses ; attentif au bruissement du vent, qui fait chanter des racines à la cime les arbres, les branches et les feuilles ; préoccupé par le flot incessant d'une colonie de fourmis affairées à transporter les éléments nécessaires à la subsistance des leurs.Il ne s'agit pas seulement de ne rien faire, mais juste décider de faire rien.

S'asseoir sur l'herbe c'est déjà faire un effort, l'effort physique de s'abaisser vers la terre, l'effort surhumain de passer de la station debout à la station animale, à trois pattes, puis quatre puis plus du tout. Enfin prendre position sans risquer quoique ce soit. il faut donc être disposé psychologiquement, disponible physiquement, dissocié socialement.
Si l'oisiveté contemplative est regardée de travers dans nos contrées, c'est qu'elle n'est pas productive par définition. Ainsi donc elle ne serait pas productive pour la société des Hommes mais quelle production de sérénité, de connaissance et de maîtrise de soi elle confère à celui qui s'en rend coupable. Ce bien qui s'installe en lui vaut pourtant tous les biens que cet individu pourrait produire tout au long de sa vie.
Parce qu'il faut s'être posé un jour dans l'herbe, puis une autre fois et une autre et un autre, pour comprendre à quel point la proximité des fibres peut agir dans votre esprit comme les fibres alimentaires le font dans vos intestins: relâcher, décongestionner, vidanger, purifier, déboucher.

Se faire spectateur du ballet de la nature, se laisser bercé par les ritournelles des volatiles et des coléoptères, être happé par les parfums voluptueux des plantes aromatiques. Se laisser enlever par ces ravisseurs ravissants est une délicieuse expérience de la vraie liberté.
Enfin seul au milieu des éléments fondamentaux, enfin loin du marasme humain et des mascarades sociétales, élément soi-même en communion avec celle qui nous a fait. Avec celle que l'on défait.

Il n'est pas question ici de juger les actions des Hommes ou de se flageller de ne pas porter plus d'attention à la nature. Il s'agit au contraire de hurler à quel point il est bon de faire rien.

Après quelques minutes, vous percevez encore des pensées prégnantes qui fusent dans votre cortex mais elles glissent bientôt le long de votre nuque pour s'envoler dans l'oubli sur le toboggan de vos omoplates. Si si vous pouvez sentir ce flot libérateur. Au fil du processus d'exfiltration des soucis et questionnements vous fixez votre attention sur l'une des scènes du théâtre thérapeutique qui s'offre sous vos yeux. cette fourmi qui sort du rang, ou ce bourdon qui se gorge de pollen avant d'aller féconder des milliers de belles des champs. Sinon ce petit ruisseau dont le murmure s'était fait si discret alors qu'il apporte la vie à la plupart des acteurs.
Visualisez vos pensées glisser lentement le long du petit cours d'eau et oubliez les.

L'écoute attentive des sons, des vibrations, des ondes de la faune et de la flore emplit désormais votre esprit d'une ordonnance protéiforme pour le patient qui sommeil en vous. Vous vibrez avec l'environnement, vous êtes cet environnement et le bain de nature se transforme en cure de désintoxication, le fracas des paroles a fait place au soin des maux, le relent de l'insatisfaction fait place à la contemplation d'une pensée.

Si vous relâcher votre esprit et votre corps, que tous vos sens sont en éveil sous le charme de ce moment volé, vous accédez à l'échange symbiotique entre les vibrations de la terre et celles de votre corps, issus de la même énergie.
Si vous cherchez bien c'est à dire si vous ne cherchez pas vous découvrirez que les plus grandes richesses de ce monde sont en vous.
mettre l'humain au centre de tout.
C'est en réfléchissant à l'absence de dimension humaine dans le monde qui nous entoure, que j'en suis venu à émettre un paradoxe sur la place de l'humain dans le discours ambiant.

La relation humaine c'est la relation entre un individu et son employeur, entre un travailleur et le monde du travail, entre l'être social et les sociétés. Ainsi en-est'il entre le client et le vendeur, pas celui du marché, bonhomme et bienveillant le plus souvent, non! le vendeur dont il est question est la Firme, cet amas d'inconscience, de satisfaction et de complicité collectives. Poussée par l'addiction au profit et au volume de paquets vendus, celle-là même qui se goinfre pousse nos enfants à consommer des produits soit disant sains et bénéfiques. Celle-là même qui dispose comme elle l'entend de la force de travail des employés temporaires de son succès éternel. Celle-ci et l'ensemble de l'Economie qui souffrent du même mal addictif avaient oublié sur l'autel de l'accumulation que le client (ce "con", dérivé depuis en "ménagère de moins de 50 ans", ou le "jeune") ;  bref tous avaient oublié que le client est un humain, qui achète mais aussi qui réfléchit, échange, discute... et échange son avis avec les autres.
Internet a bien accéléré la conscience humaine de ses firmes : il faut être customer centric, remettre le client au centre du business, au centre de la communication. Attention, ils réfléchissent! ils mettent leur cerveau en tempête ces gars-là... pour vendre encore plus!


Et si pourtant pour être le plus humain, il suffisait d'Etre. D'être là, d'être bien. Pas d'avoir. Encore moins d'"avoir plus!
Et si on se souvenait qu'on est tous constitués des mêmes éléments chimiques issus de ce que l'on nomme le bigbang. Et si on rappelait qu'on est tous descendants des premiers bipèdes africains.
Alors bien sûr que tous nous sommes humains, les salariés, les sans emploi, les pauvres, les riches, de toutes couleurs et latitudes. De toutes religions, de tout handicap au golf, handicapé ou non. Tous.

Si on entend dire souvent "c'est humain" ou "ce ne sont que des humains" pour exonérer tel ou tel de ses erreurs, c'est pour rappeler que chacun peut avoir des failles, mais ce n'en sont pas. Elles ne le sont que dans le regard des autres.
Pourtant, être humain est une extraordinaire réussite dans la maîtrise de son environnement naturel et la préservation de l'espèce. Vive l'Humanité, molle, lente, collective.
Mais l'épidémie économiste a changer les règles.
Et si l'économie était l'addiction qui affecte les Hommes, les gavant de ces fleurs du mal qui enivrent  de biens ou de promesse de statut, pour mieux leur faire oublier qu'ils sont naturellement unis.
Diviser, segmenter, comparer, dépasser et vendre.
Stupéfiant.

Penser l'humain de façon globale mais à l'échelle locale

je ressors ce post de 2008 pour réaffirmer une exigence, des hommes mais aussi du système déliquescent dans lequel nous vivons. A ce jour aucun politique n'utilise ces termes, alors que le satisfaction du plus grand nombre pourrait être rassasiée, que l'emploi local pourrait être préservé, que les villes pourraient être désengorgées. bref tout pourrait aller mieux, à l'exception faite des super profits des réels dirigeants de nos pays. cherchez l'erreur. Seul l'épicier en cravate E. Leclerc -c'est un comble-, repense ses approvisionnements et son argumentaire commercial sur le "produire local".



La mondialisation ne peut pas être vaincue, combattue, ni critiquée sans prendre le risque de défoncer des portes ouvertes, d'annoncer le péril alors qu'il est déjà là ou plus futilement de name-dropper quelques idéologues cramoisis. La conviction est pourtant dans nombre de ces âmes contestataires, mais elle est inopérante car elle accuse seulement l'inéluctable, car elle recherche les fautifs et non les erreurs, moins encore les remèdes.

Les sociétés modernes ont généré le mal qui les dévorent peu à peu. Les sociétés développées ont légalisé l'eau de feu qui détourne les yeux du plus grand nombre des manigances des dirigeants qui ne guident rien de plus que leurs propres intérêts.
Qui n'a jamais succombé à la dégustation d'un kiwi, d'un ananas, d'une glace à la vanille naturelle... au milieu du froid hiver des pays aux climats tempérés.
Qui n'a jamais profité d'un petit haut super sympa ou d'un jean trop bien tailléà prix réduit car fabriqué au bengladesh.
Qui enfin peut nier l'espoir et le progrès que représente l'ouverture d'une unité de fabrication délocalisée de 300 personnes pour une petite ville de l'Europe de l'Est.

Pour satisfaire les besoins générés par l'auto-suggestion, les conflits du reflet, la compétition, la sécurité et le labeur des hordes mercantilistes qui ne voient souvent jamais les produits qui les font vivre ; pour consommer donc exister, la société immédiate, celle qui a abaissé l'humain à l'état d'être chroniquement régressif, pressé, anxieux, déboussolé et arriviste, a ainsi livré sa propre vision du partage à l'échelle planétaire.

La mondialisation ne serait donc que la nouvelle évolution pandémique d'un cancer qui rongent les hommes depuis qu'ils ont abandonné leur nature animale, depuis qu'ils ont commencé à surexploiter les richesses de la terre mère, depuis qu'ils ont fait des lois pour encadrer l'exploitation par quelques uns des richesses produites par tous, depuis qu'ils ont érigé leurs valeurs-totem, virtuelles et financières.
On peut certes s'arrêter sur des drames humains particulièrement éloquents pour illustrer les conditions de la mondialisation et ses conséquences actuelles pour des millions d'humains. Pointer du doigt c'est déjà lutter, mais attention à ne pas trop regarder le doigt!

Essayons d'aller ensemble à l'étape au dessus du discours contestataire.
L'objectif est de faire taire les bavardistes professionnels ou les abuseurs de langage, complices par nature d'occulter le fond au profit de la forme.
Le but est d'échapper au rideau de fumée que nous opposent les dirigeants avec la complicité des médias, traînes de filets perfides d'un système à la dérive.


Le diagnostic est que nous sommes allé trop loin pour pas grand chose et pas assez loin sur de nombreux points. Mais tout n'est pas noir dans ce qui nous entoure, bien au contraire. Notre quotidien est agrémenté d'inventions qui sont tellement incontournables qu'elles devraient être au contraire à la portée de tout humain qui le désire. Elles sont le fruit de la puissance de la pensée humaine héritée de l'homo sapiens et de l'ingénierie qu'a su faire évoluer l'homo faber. Sans nul doute.

L'appétit insatiable pour les richesses et l'altitude grisante des cercles du pouvoir ont conduit les sociétés modernes à glorifier au même plan un futur ex président, une nouvelle ancienne star de la télé et une énième variété de chips sur-lipidée ou de céréale extra sucrée. tout est image. Tout est marchandifié.

Les êtres ont donc pensé, puis fabriqué, et enfin consommé sur des millions d'années. Désormais ils se consument. Faisons le pari que toutes ces compétences accumulées depuis des générations nous permettent d'en faire maintenant le tri. Qu'elles nous permettent d'entendre l'appel de l'instinct de survie collectif et de nous guider tous ensemble vers des solutions qui résonneront sur toutes les terres habitées.

A contrario, la globalisation, fruit de la main de l'homme, est bien l'accélérateur de l'érosion de l'humanité. Partout on lutte contre la diversité, de couleur, de culture, de consommation. Pourtant imperturbablement les couleurs se resserrent, la culture sert et la consommation désert!
Organiser l'uniformisation des modes de vie ou de consommation, comme chercher à uniformiser les rêves et prisons des citoyens, laisse à certaines élites de robe le loisir de jouir sur la face des gens d'en bas.
Ah oui l'idée était belle, la mondialisation du confort de vie, la globalisation de la progression de l'espérance de vie, mais les intentions prirent plus souvent la forme de nouveaux marchés à explorer, pour vendre plus, vendre moins cher, vendre plus, baisser les coûts, vendre plus, embaucher, vendre plus, délocaliser.
Certes nos habilités citoyennes ont évolué positivement depuis l'organisation en villages enceints et recroquevillés des esquisses sociétales de la première moitié de notre ère. Mais depuis moins de 20 ans, l'utopie s'appelle village planétaire et tout doit être mondial en empruntant les autoroutes de l'information. Tout va vite et tout est immatériel, intangible. Inutile? La fracture numérique serait un moindre mal si l'on savait panser les fractures alimentaire, sanitaire et sociale de tous.

Pourquoi ne pas conserver une économie de marché, principalement locale mais n'empêchant pas d'éventuels échanges commerciaux avec d'autres provinces ou états. Abandonnant la recherche de profits spéculatifs, les flux financiers locaux doivent permettre de financer l'activité locale en priorité.
Le village planétaire a été bien identifié par des théoriciens de la communication et à ce titre l'apparition de l'Internet est une avancée spectaculaire dans la faculté de rapprocher des individus. S'affranchissant des frontières et du temps compté établis par les humains, le réseau rassemble avant tout, accélère la diffusion de la pensée, des idées et bien entendu des marchandises. L'internet finit d'accélérer le temps humain, au sens maya du terme.
Ainsi Ces villages émancipés du règne des Etats-Nations et des grandes entreprises pourraient très bien favoriser l'émergence d'une gouvernance mondiale, dont le fonctionnement ressemblerait davantage à la démocratie qu'à l'heure actuelle.


Comme j'apprécie tout particulièrement dénicher de bonnes pensées qui n'ont jamais été transposées dans le bon sens, citons ce slogan d'un gourou du marketing des années 1990. "Think global, act local." Il y a beaucoup d'intelligence dans la formule, mais aujourd'hui elle a été interprétée uniquement dans le référent commercialo-marchand, avec pour seul but de décliner localement des concepts édictés par le siège et d'y rapatrier les flux d'information décisionnelle. Bref un outil d'uniformisation des consommateurs au service d'une diffusion toujours plus rentable et plus large des produits de l'entreprise.

Pourtant en politique je maintiens que ce terme est plein d'avenir! Non?

Et pourtant, elle tournera...

Le monde d'aujourd'hui voit converger de nombreux indicateurs qui indiquent que l'on touche à une fin. pas la fin du Monde, mais la fin d'un monde.
Celui qui vieux de moins de 300 ans, qui a vu l'humain découvrir, savoir et produire comme jamais. Un monde marchand où la planète n'a été qu'un réservoir de ressources naturelles, matières premières d'une civilisation qui a perdu ses esprits. Une civilisation ou l'esprit à cru prendre le dessus sur la matière.

Durant cette ère les êtres humains, et surtout ceux des pays que l'on appelle 'développés' ont vécu dans l'illusion, dans l'ignorance devrais-je dire, qu'ils étaient les premiers êtres depuis des milliers d'années à maîtriser les sciences, les techniques et les règles d'une organisation sociale.
Dans l'illusion qu'ils inventaient le monde de demain, alors qu'ils ne faisaient que détruire un à un les héritages des peuples et des civilisations du passé.
Dans l'ignorance des conséquences de la surexploitation des richesses de cette Terre qui avait été leur mère.
Dans l'ignorance de l'effet soporiphique qu'avaient sur eux cette quête permanente d'objets et de divertissements modernes.
Dans l'illusion enfin que l'avoir et la possession surpassaient l'Etre et le partage.

Aux modernes maux que sont ces crises internationales, crises politiques, crises sociales, crises personnelles, crise d'identité ou crise de foi, il est tant d'établir la responsabilité des Hommes, des Puissants qui montent les peuples les uns contre les autres, qui affaiblissent l'humanité pour le compte de quelques uns. Ceux-là même qui ne survivraient pas longtemps sans leurs privilèges, leur confort moderne et les hordes serviles sur lesquelles ils appuient leur réussite à l'aune de leur patrimoine.

Les hommes n'ont eu de cesse de se mesurer, de s'épier, de se combattre pour revendiquer une supériorité des uns sur les autres. après avoir surpassé, exploité et mis à sac les autres espèces vivant sur la planète, l'Homme a voulu surpassé les hommes.

Sauf que si l'on reprend le cours de l'évolution des êtres sur la planète, et de la Terre elle-même, il est oeucuméniquement établi que l'humain est le fruit d'une évolution des espèces - fusse-t-elle le fruit d'un créateur ou d'un seul choc galactique-, que l'humain est composé de minéraux et d'eau, que l'humain provient et vit toute sa vie grâce aux ressources qui proviennent de la Terre.

Depuis qu'il s'est mis en tête de tout optimiser, rationaliser, globaliser, rentabiliser le fruit de toutes ses nouvelles expériences l'humain s'est en fait détacher de sa Terre.
Il vit sur Terre mais n'a plus conscience d'en faire partie. Il n'est plus un avec sa Terre.

Il est question ici de l'avenir de l'Humanité et des questions qu'il est utile de se poser avant que de grands changements ne surviennent.

Thérapie de cuisine - Préambule et Chapitre 1

Je mappelle Paul je suis un jeune quadra à qui il ne manque plus grand chose pour être bien dans sa vie. Heureux papa d'un petit Diego de 5 ans, célibataire depuis 2 ans, après 19 ans avec la même petite amie, devenue la meilleure depuis qu'elle n'est plus si petite. Depuis c’est le désert amoureux que je m’efforce de traverser sans la moindre attente préconçue, sans idéal, sans leurre, sans but.

Le but de ma vie c'est le chemin sur lequel je suis. Sinueux, prodigieux, hasardeux, vivre dans cette société moderne qui oublie que l'Homme fait partie de la Nature, où tout file à 500 km/h ; les trains, les informations, les emplois, les maladies, la peur, l'amour, la vie et la mort.

Tout va trop vite à mon avis et moi qui ne suis pas militant pour un sou, je sens que le salut de l'humanité, pas moins, est dans le retour à une certaine lenteur de vivre et d'une ré-appropriation du temps que l'on consacre à toute chose de la journée et de la vie. Prenez le temps de vivre, avant qu'il ne vous prenne la vie, ai-je coutume de dire. Alors je vis.

Le travail marchand n’'est pas exactement mon passe-temps favori, non, les jobs divers que j'ai occupés dans des services marketing ou des agences de pub, salarié ou à mon compte, tous n'avaient qu'un but alimentaire. Un comble pour le passionné de cuisine que je suis, ma seule expression artistique.

Comme beaucoup de parisiens, je n’aime rien. J'ai toujours rêvé au fond de vivre ailleurs, le soleil, les ruines mayas, une nouvelle langue, une nouvelle vie... mais j'ai aussi toujours pensé que LA grande ville c'est là-qu'il faut être. Pour les fêtes, les musées, pour le boulot c'était mieux, plus proche de tout, mieux quoi!

Plus proche de toute cette agitation moderne certes, mais si éloigné de la Nature, si aliénant pour l'humain, si alarmant pour l'avenir.

Dans le fond je voudrais naïvement pouvoir, et aussi tout un chacun, être simplement moi-même dans le monde du paraître, vivre à mon rythme dans une société agitée, que tout le monde puisse vivre ensemble dans une société des hommes qui ne cherche qu'à les diviser.

A ce monde d’aujourd’hui répond une cuisine contemporaine, essentiellement destinée à rassasier les estomacs trop grands d’omnivores hypo-actifs.

De mon côté j'ai été amené à développer à travers la préparation des repas une philosophie de vie, une sorte de thérapie douce pour le cuisinier comme pour les palais conviés à ma table.

Parce que dans la jungle sociétale il faut se trouver des ilots de tranquillité, parce que dans cette course effrénée il faut s'accorder des pauses et les partager avec ceux qui n'ont que le temps de courir, je m'applique alors avec soin chaque fois que je le peux à nourrir les corps et les coeurs, les miens et ceux des âmes qui croisent mon chemin de table.


1 dejeuner au resto

Ce midi j'avais rendez-vous dans un de ces bistrots tendance, que l'appellation antinomique devrait suffire à qualifier. Heureusement que j'y retrouvais Daphné, ma meilleure amie. On a été près de 20 ans ensemble, c’est pour dire si ça fait plaisir.

A force de prévoir les obstacles nombreux de la cité urbaine, on se prend à établir des stratégies de transport. Cette fois j’arrivai un peu en avance. Mais quelquefois le hasard désaltère et c’est bien ce qui m’arriva ce jour-là. Enfin je crois.


Arrivé le premier
donc, je me décide à rentrer et le serveur m'indique de m'asseoir où je trouve de la place. Une rangée de petites tables carrées le long d'une banquette en simili cuir faisait face à l'entrée. Idéal pour guetter l'arrivée de Daphné. Je me retrouve à côté d'un vieux monsieur qui ôte gentiment le chapeau et le livre qu'il avait posés sur la banquette.

Dans son geste encore assuré j'avais pu lire un nom inconnu sur la couverture: Edgar Cayce! Voyant mon air circonspect mais curieux, le vieil homme me lança simplement, dans un regard complice et rassurant : "tu retrouveras ce livre sur ta route. Et ce sera un bon signe pour toi"

Je restai un instant hébété. Ce coup d'oeil sur l'ouvrage assis à ma place, avait été tellement furtif que j'eu d'abord un sentiment de gêne du gourmand pris la main dans le pot de miel. L'homme m'avait tutoyé, ses paroles résonnaient au fond de moi mais je me sentais étrangement bien.

Il n'y avait dans le ton de sa voix ni signe de condescendance pour mon ignorance, pas plus que de réprimande pour ma curiosité, mais bien au contraire une forme de message bienveillant.

Sur le moment je repensai simplement à ce monsieur sympathique qui m'avait fait bonne impression et qui était fort aimable. Immédiatement une sensation indescriptible de bien-être m'enveloppa alors que je regardai vers la porte. Le vieil homme se tenait là, il me fit un dernier signe avec son chapeau. En sortant, il tint la porte à une jolie jeune femme.

- "Tiens, voilà Daphné." Me dis-je.
Tout en la regardant s’approcher, encore plongé dans ma pensée je me répétai comme un mantra que cette rencontre anodine avait quelque chose de singulier, ce devait être un signe que l’univers m’envoie, mais un signe de quoi ?

Daphné est la dernière femme de ma vie. La seule en fait, si je met de côté la famille et son lot de vibrations négatives qui tendent à laisser les individus collés à leur passé pour lequel ils ne peuvent pourtant plus rien.

L'amour nous a cueilli au printemps de l'age adulte et nous avons passé près de vingt ans ensemble. Ensemble nous avons grandi, évolué, procréé, élevé un enfant, nous nous sommes amusés, nous nous sommes ennuyés, nous avons partagé puis protégé notre intimité. Quand après une longue traversée du désert océanique, que représente la vie -longue- d'un couple moderne, nous avons compris que notre équipage ne mènerait plus bien loin la barque de chacun, d'un commun accord nous avons décidés de nous aimer toute la vie. Alors nous nous sommes séparés. Des lors nous sommes devenus les meilleurs amis du monde.

C'est une femme pétillante, pleine de vie, qui fut autrefois une work addict en proie au dilemme multi-quotidien de réussir sa vie de femme, de cadre, de mère et de fille. Le tout en courant sans cesse, sans but et sans croyance. La pensée pure, la gestuelle pudique et sans aucune mauvaise intention, son mal-être finissait pourtant par faire mal aux êtres qui l'entouraient autant qu'à elle même. C'était sans compter sur le soutien inattendu d'un nouveau mal anglicisé sous le nom de burn out, sorte de petite mort psycho-professionnelle. La fin d'un monde pour elle, mais en fin de compte le début d'un autre pour elle et pour le autres. Ainsi maintenant que nous ne sommes plus ensemble elle revit, Tant pis. Tant mieux.

Aujourd'hui Daphné a apprivoisé le temps qui semblait autrefois lui filer entre les doigts. Daphné est belle. Plus belle encore que dans nos jeunes années et sa mono-parentalité lui va bien. Finalement, bien qu'ayant dû endosser le mauvais rôle de celui qui devait se montrer fort et partir, quand l'autre était trop faible pour le faire, je suis très satisfait d'avoir pu l'accompagner dans sa transformation de l'état de chrysalide médicamenteuse en un si beau papillon plein de vie et de lumière. Je crois qu'au fond je suis surtout fier de la voir jour après jour avancer avec certains préceptes de vie que j'avais tenter d'installer autrefois, poursuivant ma quête d'une vie plus lente, plus riche et plus humaine, essentiellement tournée vers l'intérieur de mon être mais destinée à irradier ceux qui m'entourent.

Il y a deux de ces préceptes qui me viennent à l'esprit. Le premier est l'importance de profiter du moment présent et d'accueillir ce qui arrive chaque jour avec bienveillance et sérénité. Si tel ou tel événement ce produit, c'est qu'il devait se produire. Reste alors à savoir pour quoi faire!

Ainsi je vois que Daphné organise désormais sa vie comme elle l'entend et qu'entre deux expositions des magnifiques clichés qu'elle réalise, elle arrive à s'octroyer de temps à autre des moments simplement pour faire rien, je sais qu'elle s'attache à dompter le moment présent. Nous verrons plus loin à quel point faire rien, laisser son esprit vagabonder, s'ennuyer même, peut s'avérer être une puissante source de bien-être intérieur.


Et
puis, ou surtout, il y a l'alimentation, Cette sacro-sainte alimentation, que certains abordent comme une corvée quotidienne nécessaire au remplissage des estomacs, Daphné lui donne une dimension qui dépasse de loin la cuisine et en fait la source principale de la prophylaxie naturelle de tous les maux du corps et de l'esprit. C’est un peu ma première disciple si je puis dire non sans orgueil ni amusement.


Paul : - Salut tu vas bien? tu bosses dans le coin maintenant ou tu avais un rendez-vous?

Quelle idée de venir bouffer ici! c'est bien parce queu c'est toi! il y a deux ans de cela tu m'aurais fait une scene parce qu'il y a trop de ci ou pas assez de ça. Non mais regarde moi cette sauce de salade, je parie que je suis le premier humain qu'elle voit depuis sa naissance dans le complexe agro-industriel.

Je contemplais cette sauce blanchâtre, aussi figée que ma moue circonspecte et m'interrogeais sur les motivations qui pouvaient pousser un cuisinier à en asperger frénétiquement toute crudité pourtant fraichement épluchée.

Daphné connaissait la chanson et semblait en entendre une fois de plus les paroles rien qu'à l'observation de ma mine déconfite : "oh c'est pas grave, ce qui compte c'est de se voir. Ca me fait du bien de te voir, en ce moment, comme chaque fois après la préparation d'une expo, j'ai le blues, je me sens toute seule toute perdue. Après avoir passé des jours et des nuits avec l'équipe, je ne vois plus personne, je ne trouve plus la force de faire à manger, voilà pourquoi je ne t'ai pas invité à la maison. »

Je savais surtout qu’elle ne tenait pas tellement à ce que je rencontre à nouveau son nouvel ami. Souvenir certain d’un premier round qui avait laissé à des traces dans la blancheur nivéale de leur récente noce. Oui, comme pour appuyer sur un ressort de mon être que je croyais grippé à jamais ils avaient eu l’indolence de m’inviter à leur mariage. Le ressort s’est étendu et je laissai ce jour-là le diablotin sortir de sa boite et déverser tout ce que la vie lui avait appris sur cette mascarade sociale, cette débauche de temps et d’argent noyée dans les palabres familiales, les courbettes et le champagne. D’ailleurs nous étions restés ensemble près de vingt ans sans avoir besoin de jurer cracher devant un représentant de l’ordre public !

Mais comme l’expérience m’a conféré une grande dose de maitrise de mes émotions je ne lui en dit mot, et acceptai volontiers ce mensonge délicieux.

Paul : il vient de m’arriver un truc marrant ! quand tu es sorti tu as peut-être vu un vieux monsieur plein de bonhomie.

Daphné : non je n’ai pas fait attention…

Paul : il tenait un bouquin que j’ai a peine aperçu et le type me dit un truc du genre : tu retrouveras ce livre et ce sera un bon signe… »

Daphné a toujours été porté sur ce que je qualifie avec d’autres de New age ou d’ésotérisme et pour elle il ne faisait aucun doute que c’était un message envoyé de je ne sais où. Bref elle y croyait !

Elle me dit avec à-propos et cynisme pour appuyer un peu sur la misérable solitude affective dans laquelle j’étais depuis notre séparation. Enfin sur le moment je le croyais.

- écoute c’est simple. La prochaine nana que tu croises avec ce livre sous le bras, fonce, c’est la femme de ta vie ! (elle rit)

- Hahaha! Très drôle. En parlant de ça tu n’as pas une copine sympa et célibataire à me présenter ? pourquoi tu n'organiserais pas un diner!? tu sais que cela ne peut que te faire du bien. Choisis bien tes convives, tu prendras le temps de leur concocter un joli menu, de choisir tes aliments, la décoration de ta table...

Elle m’interrompt : ... facile à dire pour toi! je ne suis pas magicienne moi, tu le sais bien. par contre si tu avais envie d’organiser un diner, je pense que je pourrais me libérer.

Elle sent le besoin de rajouter : Et puis pour tes copines, si tu as besoin de moi, et que tu as envie de m’en parler un jour, sois gentil ne m’en parle pas !

Là-dessus elle rit copieusement et de bon coeur, sachant bien que je n'allais pas nous refuser cette double occasion, pour elle d'oublier ses angoisses les temps d'un soir et pour moi de l'apaiser durablement avec une recette qu'elle savait magique. une bonne soirée en perspective et sans lui!

Je conclus alors fièrement-

"ok je vais faire un diner... ça va nous changer! Un peu les idées. Mais tu viens sans Lui!

Elle me regarde avec son air mi séductrice mi désabusée par mon rejet systématique de son nouveau compagnon. Nous rions ensemble. Deux cafés, l’addition.

(A suivre)

Préambule

Le monde d'aujourd'hui voit converger de nombreux indicateurs qui indiquent que l'on touche à une fin. pas la fin du Monde, mais la fin d'un monde.
Celui qui vieux de moins de 300 ans, qui a vu l'humain découvrir, savoir et produire comme jamais. Un monde marchand où la planète n'a été qu'un réservoir de ressources naturelles, matières premières d'une civilisation qui a perdu ses esprits. Une civilisation ou l'esprit à cru prendre le dessus sur la matière.

Durant cette ère les êtres humains, et surtout ceux des pays que l'on appelle 'développés' ont vécu dans l'illusion, dans l'ignorance devrais-je dire, qu'ils étaient les premiers êtres depuis des milliers d'années à maîtriser les sciences, les techniques et les règles d'une organisation sociale.
Dans l'illusion qu'ils inventaient le monde de demain, alors qu'ils ne faisaient que détruire un à un les héritages des peuples et des civilisations du passé.
Dans l'ignorance des conséquences de la surexploitation des richesses de cette Terre qui avait été leur mère.
Dans l'ignorance de l'effet soporiphique qu'avaient sur eux cette quête permanente d'objets et de divertissements modernes.
Dans l'illusion enfin que l'avoir et la possession surpassaient l'Etre et le partage.

Aux modernes maux que sont ces crises internationales, crises politiques, crises sociales, crises personnelles, crise d'identité ou crise de foi, il est tant d'établir la responsabilité des Hommes, des Puissants qui montent les peuples les uns contre les autres, qui affaiblissent l'humanité pour le compte de quelques uns. Ceux-là même qui ne survivraient pas longtemps sans leurs privilèges, leur confort moderne et les hordes serviles sur lesquelles ils appuient leur réussite à l'aune de leur patrimoine.

Les hommes n'ont eu de cesse de se mesurer, de s'épier, de se combattre pour revendiquer une supériorité des uns sur les autres. après avoir surpassé, exploité et mis à sac les autres espèces vivant sur la planète, l'Homme a voulu surpassé les hommes.

Sauf que si l'on reprend le cours de l'évolution des êtres sur la planète, et de la Terre elle-même, il est oeucuméniquement établi que l'humain est le fruit d'une évolution des espèces - fusse-t-elle le fruit d'un créateur ou d'un seul choc galactique-, que l'humain est composé de minéraux et d'eau, que l'humain provient et vit toute sa vie grâce aux ressources qui proviennent de la Terre.

Depuis qu'il s'est mis en tête de tout optimiser, rationaliser, globaliser, rentabiliser le fruit de toutes ses nouvelles expériences l'humain s'est en fait détacher de sa Terre.
Il vit sur Terre mais n'a plus conscience d'en faire partie. Il n'est plus un avec sa Terre.

Il est question ici de l'avenir de l'Humanité et des questions qu'il est utile de se poser avant que de grands changements ne surviennent.

a ne pas écouter la nature

Le soudain intérêt des pouvoirs et des publics pour l'environnement doit être interprété comme un indice de la dangerosité du phénomène. Malgré les actions de groupes de pressions à la vue courte et aux profits lourds (automobile, pétrole, laboratoires médicaux...) les chercheurs et théoriciens du climat ont réussi à faire entendre leur cri! il faut agir avant qu'il ne soit trop tard. En fait il faut agir parce qu'il est trop tard. Déjà. Il faut agir pour préserver l'humanité d'une disparition quasi totale. Et c'est de la nature que vient le conseil, c'est de la nature que s'élève le tumulte des éléments, c'est désormais de la nature que vient le danger pour les hommes. La terre est pour l'homme comme le nid d'un oiseau. s'il use les brindilles amassées il met tout l'édifice en péril. mais si le nid vient à céder, l'oiseau sait voler. Si la terre devait subir des changements radicaux, l'Homme pourrait bien s'envoler. SAvez-vous que par le passé déjà la terre fut secoué par des catastrophes naturelles, fussent-elles galactiques ou terrestres. En 9500 avant JC une pluie d'astéroides aurait ainsi percuté la planète projetant tout l'atmosphère dans une nuée enfumée et irrespirable. C'est certainement la cause de l'extinction des derniers dinausores, mais aussi des premières sociétés humaines. C'est en tout cas de cette époque que date la formation de la croute terrestre qui donne à la Planète bleue cette forme de ballon de football. La Terre tourne bien monsieur Gallilé, mais est-elle bien ronde!! En 1882, le volcan Krakatoa entrait en éruption au large de l'Indonésie faisant des centaines de morts, mais surtout détruisant toute forme de vie à des milliers de kilomètres à la ronde. Lors de cette explosion cataclysmique l'axe de la Terre a même bougé, modifiant déjà en son temps le rapport de la Planète à sa galaxie et le cours de la vie sur Terre. Pour comparer avec les tentatives malignes de détruire massivement la Planète, la puissance des bombes atomiques larguées par nos amis américains sur nos amis japonais était 2 à 3 fois moins forte. Est-il nécessaire de signaler que l'homme étant loin de maitriser la technicité de Dame Nature, il lui a fallu pour fabriquer son 'pétard' recourir à à l'uranium enrichi, dont les effluves se sont propagées sur toute la planète et y sont toujours actives! Plus près de nous Le Tsunami de 2006 en Asie du sud-est, l'ouragan Katrina aux USA en 2007 ou les tremblements de terre de Birmanie puis de Chine en 2008 ont fait à eux seuls près de 500 000 morts en seulement quelques heures. Que comptez-vous faire chers puissants va-t-en-guerre pour anéantir l'ennemi qui se joue de vos intimidations? la guerre, l'invasion ou simplement continuer la désinformation massive des populations que vous étiez sensé servir! Savez-vous vous qui nous gouvernez alors que vous devriez nous guider, savez-vous que lors du terrible raz de marée asiatique, des tribus vivant dans la forêt avaient su elles comment écouter la nature et avaient fui les rivages comme l'ont fait les animaux. Ils sont tous sains et saufs parce qu'ils ne sont pas sous votre influence et celle de vos sociétés de consommations à outrance qui pour seul avenir proposent aux enfants de regarder la télévision, de manger des produits hyper sucrés et surgras, puis de s'endetter pour s'acheter une belle voiture et une maison. Le tout permettant au même Etat de disposer de sujets serviles et dociles qui doivent rembourser leurs dettes et continuer à consommer pour exister. S'il est sage de penser qu'il est trop tard pour faire machine arrière, il ne s'agit pas ici de faire comme la morale chrétienne et de vous dire vous que nous allons payer car nous avons péché. Tout au plus pouvons nous arrêter de produire trop, de consommer plus, de construire pour les Hommes en ne détériorant pas davantage le capital de la Nature. Mais pour les 100 ans qui viennent de s'écouler et encore probablement pendans 30 de plus le mal est fait. Les gaz émis sont dans l'atmosphère et dans les tissus de tous les êtres vivants, les déchets hautements toxiques sont rejetés dans la nature, les forêts ont pratiquement disparues et avec elles une grande partie des espèces végétales et animales. Il va falloir apprendre à vivre autrement car comme la cigale l'Homme a chanté tout l'été des 100 dernières années, détruit d'un coup tout ce que le printemps de l'espèce renfermait de promesse de vie il y a à peine 500 ans de cela. Il en est ainsi de la surexploitation des ressources naturelles, fossiles des hydrocarbures ou bois forêts, du rejet dans la nature de matières chimiques et polluantes (usines, automobile...), d'une consommation à outrance (agriculture intensive) ou bien encore des modifications de la nature apportées par la main de l'Homme (déforestation, modification des cours des fleuves...) Le processus est enclenché et personne ne peut dire à la Nature, ok c'est bon maintenant j'arrete alors soit gentille avec les petits hommes qui ont souillé ton sol, ton sous-sol et le reste. Non pas qu'il y ait une nature vengeresse mais simplement à force de moduler le cours de la nature nous découvrons aujourd'hui qu'on à tiré sur la corde... si bien qu'à la fin elle cédera. Le sort est ainsi jeté pour la fonte des neiges et de la banquise polaires, la montée du niveau des océans, la pollution de l'air et des cours d'eau, la déforestation, la surexploitation des ressources minérales, la disparition massive des espèces, le réchauffement du climat...

"il est trop tard pour être pessimiste" fédération Goodplanet.org

La crise mine comme le crédit surendette

Alors que les gouvernements de monde entier (enfin ceux qui ont des banques, des bourses de valeurs, des sociétés d'assurance, des constructeurs auto - soit à peine 10% des Nations de la Planète) peinent à rassurer les marchés sur la pérennité du système financier actuel, il ne faut pas perdre de vue qu'aucun d'entre eux n'économise son énergie pour sortir de la crise. En tous cas espèrent-ils le faire croire.

Notre grand monde capitaliste, animé par l'économie de marché avait pourtant de beaux jours devant lui avec des économies prospères, des citoyens aisés, soignés, nourris, bien dans leur vie. Les lois du marché autorégulé jouaient leur rôle en permettant par le jeu de la concurrence et du consumérisme de servir toujours mieux et plus les intérêts des citoyens.
Le développement de l'emploi salarié permit au plus grand nombre d'avoir accès aux vacances, aux produits de consommation, au confort moderne, aux soins, à l'éducation, au bonheur. Dans l'ordre.
La bourse a été créée pour permettre aux entreprises issues de la révolution industrielle des 18e et 19e siècles de trouver du financement, en s'appuyant sur les nantis, en mal de descendance pour leurs grosses économies. De même que les banques furent à l'origine créées pour abreuver l'économie d'espèces sonnantes et trébuchantes, et assurer aux entreprises les ressources nécessaires à leur développement, permettant par exemple de larges financements d'infrastructures et pérennisant par la même la notion d'emploi durable.

Mais la machine s'est emballée! Le capitalisme bénéfique a été dévoyé par la soif de pouvoir, pour le plaisir des puissants et pour le malheur du plus grand nombre qui n'ont accès qu'aux miettes des premiers.

En effet tout comme Karl Marx le concevait, il ne faut pas tant s'en prendre au capitalisme qu'à ses rapaces au ventre arrondi de suffisance. Ce serait exonérer ces hommes de la responsabilité qui est la leur que d'accuser le concept lui-même.
Si le rôle des monnaies dans l'intermédiation économique est bien fondé, ceux de l'accumulation du capital et de la spéculation n'ont comme explication que les plus vils penchants de l'homme moderne pour l'argent comme fin et non comme moyen, pour la possession et non plus le partage, et enfin pour l'expression de sa supériorité sur les autres.
Car c'est bien ainsi que se résument les rapports des hommes entre eux, mais aussi le rapport entre les hommes et la société.

Plutôt que de contribuer au développement du bien (et des biens) collectif, l'économie n'a eu de cesse de détruire l'individualité des hommes en les rendant dépendants de leur accession ou non aux miriades de biens de consommations qui les consommaient plus qu'il ne leur apportaient du bien.
L'aliénation des travailleurs à leur source de revenus a conduit les puissants à abuser de la force de travail des hommes, simples unités toujours trop pesantes sur la masse salariale.

Les sociétés modernes ont glorifié l'Economie au point de lisser les héritages culturels, les influences cultuelles, les particularités locales, avec pour but de standardiser les envies et les modèles, donc les consommations. Ôtant aux hommes leurs repères ancestraux, éloignant l'humain de la Nature, la société a fait place au règne de l'abondance, de l'avoir ou du paraître.
Occupant l'espace laissé libre par l'éloignement des spiritualités, par l'abandon des racines qui lient l'humanité à la terre, et l'affaissement des piliers familiaux, les marques sont aujourd'hui devenues les seuls repères des perdus. Si l'économie est la religion la plus païenne, elle a donc ses dieux (argent et pouvoir), ses ministres (surtout parce qu'ils dominent), ses dogmes (dont le droit des affaires), ses madrasas (ou écoles de commerce), ses icônes (les marques) et autres signes ostentatoires(les monnaies fiduciaires, les biens de consommation).


Un autre pas est aujourd'hui franchi depuis moins de 50 ans. L'accélération du rythme d'apparition des besoins et parallèlement l'arrivée de produits providentiels à même d'étancher ces nouvelles soifs.
A l'échelle du ménage moyen comme à celle des Etats, la profusion d'occasions de dépenser a suivi un rythme bien supérieur à l'augmentation des ressources permettant de les financer. Les Nations comme les particuliers ont une vision actualisée de leurs revenus et envisagent désormais sur un plus ou moins long terme les flux de leurs dépenses et de leurs recettes. Bref ils dépensent l'un et l'autre plus que ce qu'ils n'ont aujourd'hui, grâce à l'argent qui est maintenant l'objet d'un marché pour lui tout seul.

A l'origine instrument de réserve, puis intermédiaire des échanges, puis étalon, l'argnet cumule désormais ses mandats avec celui de bien de consommation, avec ses acheteurs et ses vendeurs... à prix d'or! Car pour dépenser plus qu'ils ne gagnent, les ménages peuvent avoir recours au crédit, fabuleuse invention qui consiste en quelque sorte à louer de l'argent que l'on envisage de gagner plus tard pour pouvoir s'acquitter de ses dettes. Inch'allah!
Idem pour les états dont les mauvaises habitudes dispendieuses ont depuis longtemps déjà rendu inefficace la simple remise en route de la planche à billets. Comprenez que pour avoir de l'argent il ne suffit pas aux Etats d'imprimer plus de billets, sous peine de voir les prix grimper et le cours de la monnaie diminuer.

Les états sont donc contraints de trouver des financements sur les marchés internationaux auprès d'acteurs qui ont les poches déjà remplies mais qui souhaitent qu'elles débordent... leurs poches.
Ces états sont alors aliénés à leurs créanciers, eux-mêmes d'autres Etats plus bridés ou des groupements de seniors plus ridés, qui les tiennent bien là encore par les bourses. Tout le monde vit à crédit, au risque de perdre toute crédibilité!

voilà donc l'ultime arme du capitalisme d'Etat avant sa chute, le crédit. Si la religion fut un temps l'objet de guerres d'expansion puis taxée d'opium du peuple, il faut aujourd'hui partir en croisade contre les sociétés de crédit, ces usuriers des temps modernes et ses "dealers de chic". Véritables dévoyeurs des âmes faibles, ces vendeurs de crédits à la consommation, s'ils poussent nombre de ménage au surendettement avant la faillite, semblent destinés finalement à faire taire les bouches affamées. La porte et la bouche closes, le ventre plein et le compte en banque vide aujourd'hui mais aussi demain, voilà ce qui rassure les gouvernants et leurs permettent de vous tenir en laisse. Pas vache pour autant, ils vous laissent la télé, petite fenêtre de liberté ouverte sur le monde mais c'est vous qu'elle enferme.

c'est aussi ce que doivent penser les créanciers de l'Etat français, masse impersonnelle de gros fonctionnaires et de petits notables inhumains. Cet Etat est endetté bien au delà de ce que l'on avait promis à la commission européenne. "mais que voulez vous, c'est la crise là, arrêtez de raisonner en petit fonctionnaire strasbourgeois.
Sinon dans cinq minutes vous allez nous rappeler que près de 75% des biens de consommation qui circulent dans nos économies sont fabriqués en Chine, et que près de 50% du total de la dette publique est étrangère".

Et si comme ce sera bientôt le cas pour les millions de ménages endettés, les états créanciers nous envoyaient les huissiers.
Aurions nous toujours les mêmes valeurs?

3 milliards pour sauver Dexia, c'est bien. combien pour sauver l'état français?
pour les ménages surendettés, désolé les caisses sont vides!

Cassons ces cons de pauvres














On n'est plus à une surprise près avec ce gouvernement qui présente certes des signes d'ouverture mais plutôt des frontières que de l'esprit.
qu'ils n'aient pas de convictions, de vision, ni de compassion débordante pour ceux qui ne sont pas dans la finance ; tout cela passe encore, car ce sont eux les plus tristes.
Qu'ils veulent donner du travail à tout le monde, pourquoi pas s'ils n'accusaient pas de paresse les chercheurs d'emploi!
Qu'ils souhaitent que les africains soient heureux chez eux, c'est louable mais s'ils avouaient leur vrai dessein de négation de l'humain et de division des hommes.

Après le délit de stationnement génant de tentes salvatrices, ils veulent maintenant rafler les pauvres mal logés pour qu'ils ne meurent plus à la une des médias.

Je qualifierais volontiers cette mesure de cynisme mais ce serait prêter une once d'intelligence à ces gens d'en haut qui se montrent si bas!

Alors je me range comme les ministres coupables d'ouverture, comme les français d'origine étrangère discriminés mais positivement, comme ceux qui travaillent plus pour gagner un peu avant la fermeture définitive de leur entreprise : tous derrière notre empereur cathodique pour vous livrer ce triste dessin que je ressors pour l'occasion. Saint exupéry priez pour nous!

Un mot d'ordre : TUONS DONC LES PAUVRES ILS NE SERVENT A RIEN pour aider le gouvernement, pour aider la France!

c'est dommage on aurait pu tuer la pauvreté, mais là faut pas déconner! c'étaient des promesses de campagne!

Think Global, Act Local! qu'est-ce qu'on attend?

La mondialisation ne peut pas être vaincue, combattue, ni critiquée sans prendre le risque de défoncer des portes ouvertes, d'annoncer le péril alors qu'il est déjà là ou plus futilement de name-dropper quelques idéologues cramoisis. La conviction est pourtant dans nombre de ces âmes contestataires, mais elle est inopérante car elle accuse seulement l'inéluctable, car elle recherche les fautifs et non les erreurs, moins encore les remèdes.

Les sociétés modernes ont généré le mal qui les dévorent peu à peu. Les sociétés développées ont légalisé l'eau de feu qui détourne les yeux du plus grand nombre des manigances des dirigeants qui ne guident rien de plus que leurs propres intérêts.
Qui n'a jamais succombé à la dégustation d'un kiwi, d'un ananas, d'une glace à la vanille naturelle... au milieu du froid hiver des pays aux climats tempérés.
Qui n'a jamais profité d'un petit haut super sympa ou d'un jean trop bien taillé à prix réduit car fabriqué au bengladesh.
Qui enfin peut nier l'espoir et le progrès que représente l'ouverture d'une unité de fabrication délocalisée de 300 personnes pour une petite ville de l'Europe de l'Est.

Pour satisfaire les besoins générés par l'auto-suggestion, les conflits du reflet, la compétition, la sécurité et le labeur des hordes mercantilistes qui ne voient souvent jamais les produits qui les font vivre ; pour consommer donc exister, la société immédiate, celle qui a abaissé l'humain à l'état d'être chroniquement régressif, pressé, anxieux, déboussolé et arriviste, a ainsi livré sa propre vision du partage à l'échelle planétaire.

La mondialisation ne serait donc que la nouvelle évolution pandémique d'un cancer qui rongent les hommes depuis qu'ils ont abandonné leur nature animale, depuis qu'ils ont commencé à surexploiter les richesses de la terre mère, depuis qu'ils ont fait des lois pour encadrer l'exploitation par quelques uns des richesses produites par tous, depuis qu'ils ont érigé leurs valeurs-totem, virtuelles et financières.
On peut certes s'arrêter sur des drames humains particulièrement éloquents pour illustrer les conditions de la mondialisation et ses conséquences actuelles pour des millions d'humains. Pointer du doigt c'est déjà lutter, mais attention à ne pas trop regarder le doigt!

Essayons d'aller ensemble à l'étape au dessus du discours contestataire.
L'objectif est de faire taire les bavardistes professionnels ou les abuseurs de langage, complices par nature d'occulter le fond au profit de la forme.
Le but est d'échapper au rideau de fumée que nous opposent les dirigeants avec la complicité des médias, traînes de filets perfides d'un système à la dérive.


Le diagnostic est que nous sommes allé trop loin pour pas grand chose et pas assez loin sur de nombreux points. Mais tout n'est pas noir dans ce qui nous entoure, bien au contraire. Notre quotidien est agrémenté d'inventions qui sont tellement incontournables qu'elles devraient être au contraire à la portée de tout humain qui le désire. Elles sont le fruit de la puissance de la pensée humaine héritée de l'homo sapiens et de l'ingénierie qu'a su faire évoluer l'homo faber. Sans nul doute.

L'appétit insatiable pour les richesses et l'altitude grisante des cercles du pouvoir ont conduit les sociétés modernes à glorifier au même plan un futur ex président, une nouvelle ancienne star de la télé et une énième variété de chips sur-lipidée ou de céréale extra sucrée. tout est image. Tout est marchandifié.

Les êtres ont donc pensé, puis fabriqué, et enfin consommé sur des millions d'années. Désormais ils se consument. Faisons le pari que toutes ces compétences accumulées depuis des générations nous permettent d'en faire maintenant le tri. Qu'elles nous permettent d'entendre l'appel de l'instinct de survie collectif et de nous guider tous ensemble vers des solutions qui résonneront sur toutes les terres habitées.

A contrario, la globalisation, fruit de la main de l'homme, est bien l'accélérateur de l'érosion de l'humanité. Partout on lutte contre la diversité, de couleur, de culture, de consommation. Pourtant imperturbablement les couleurs se resserrent, la culture sert et la consommation désert!
Organiser l'uniformisation des modes de vie ou de consommation, comme chercher à uniformiser les rêves et prisons des citoyens, laisse à certaines élites de robe le loisir de jouir sur la face des gens d'en bas.
Ah oui l'idée était belle, la mondialisation du confort de vie, la globalisation de la progression de l'espérance de vie, mais les intentions prirent plus souvent la forme de nouveaux marchés à explorer, pour vendre plus, vendre moins cher, vendre plus, baisser les coûts, vendre plus, embaucher, vendre plus, délocaliser.
Certes nos habilités citoyennes ont évolué positivement depuis l'organisation en villages enceints et recroquevillés des esquisses sociétales de la première moitié de notre ère. Mais depuis moins de 20 ans, l'utopie s'appelle village planétaire et tout doit être mondial en empruntant les autoroutes de l'information. Tout va vite et tout est immatériel, intangible. Inutile? La fracture numérique serait un moindre mal si l'on savait panser les fractures alimentaire, sanitaire et sociale de tous.

Pourquoi ne pas conserver une économie de marché, principalement locale mais n'empêchant pas d'éventuels échanges commerciaux avec d'autres provinces ou états. Abandonnant la recherche de profits spéculatifs, les flux financiers locaux doivent permettre de financer l'activité locale en priorité.
Le village planétaire a été bien identifié par des théoriciens de la communication et à ce titre l'apparition de l'Internet est une avancée spectaculaire dans la faculté de rapprocher des individus. S'affranchissant des frontières et du temps compté établis par les humains, le réseau rassemble avant tout, accélère la diffusion de la pensée, des idées et bien entendu des marchandises. L'internet finit d'accélérer le temps humain, au sens maya du terme.
Ainsi Ces villages émancipés du règne des Etats-Nations et des grandes entreprises pourraient très bien favoriser l'émergence d'une gouvernance mondiale, dont le fonctionnement ressemblerait davantage à la démocratie qu'à l'heure actuelle.


Comme j'apprécie tout particulièrement dénicher de bonnes pensées qui n'ont jamais été transposées dans le bon sens, citons ce slogan d'un gourou du marketing des années 1990. "Think global, act local." Il y a beaucoup d'intelligence dans la formule, mais aujourd'hui elle a été interprétée uniquement dans le référent commercialo-marchand, avec pour seul but de décliner localement des concepts édictés par le siège et d'y rapatrier les flux d'information décisionnelle. Bref un outil d'uniformisation des consommateurs au service d'une diffusion toujours plus rentable et plus large des produits de l'entreprise.

Pourtant en politique je maintiens que ce terme est plein d'avenir! Non?

Au pôle Emploi Céline a froid dans le dos

La petite Céline était rentrée à la MORISLAISSE à l'age de 20 ans. Elle était bien dans sa fonction de comptable unique, bien dans sa solitude et tellement bien installée dans un petit appartement à moins de 2 heures de son lieu de travail ; logement pour lequel elle avait obtenu un prêt à taux variable sur 20 ans des plus intéressants.
Ses supérieurs étaient comblés par ce petit bout de femme qui ne se levait de son siège qu'après s'être assurée que le labeur fût achevé. Pas une fois elle n'avait fait faux bond à la Direction pour le traitement des salaires, pour les inventaires ou les bouclages budgétaires. Et puis un matin, de l'air ou plutôt un courant d'air mortifère lui traversa le corps, en constatant comme les ours de boucle d'or, que quelqu'un avait touché à ses affaires, bougé sa chaise et surtout vidé son pot à crayon aux couleurs de son employeur.

Le bureau qui avait été le sien était jonché d'archives et de dossiers divers. Elle pensa d'abord à une erreur, hésita puis prit conscience de ce qui lui arrivait lorsque le mouvement panoramique de ses pupilles dilatées arriva au bout de la table. Au sol reposait un petit carton de feuilles pour photocopieuse dont dépassaient divers objets hétéroclites. A la vue de ses affaires personnelles, dont la valeur était plus symbolique que matérielle, elle comprit que ce carton était plus éloquent qu'un long discours. Comme le Petit Prince, elle comprit que le carton renfermait bien plus qu’un mouton.


John smith est resté profondément marqué par cet épisode et a toujours des contacts avec elle même s'il les souhaiterait plus rapprochés. Il apprit depuis peu que la petite céline est devenue miss lina et qu’elle vit désormais du commerce sur la toile de prestations qui froissent le cœur et les draps.

Après le début de la grande crise de 2009 il faut faire face aux visites incessantes des huissiers, des experts immobiliers et autres agents inhumains dont la vile besogne consiste qui à saisir un bien hypothéqué, qui a évaluer au plus bas le montant de ce bien, tous travaillant avec un professionnalisme de chiens galeux.
Pour ne pas perdre son investissement, et au passage sa petite part de rêve de propriété privée, rêve qui l'avait poussée à voter pour le petit prince en 2005, elle avait traversé le désert du flambant organisme France-Emploi, croisant des conseillers, des chercheurs d'emploi, des perdus mais pas beaucoup de trouvés! Mais rien pour elle. Rien pour une comptable trop zélée, pour cet ange trop ailée, pour cette rêveuse écervelée. De toutes façons l'argent et sa gestion ne renvoyaient plus qu'une image lointaine et dédaigneuse. Les caisses étaient vides. A quoi bon continuer d'embaucher des comptables quand l'unique mot d'ordre était désormais de ne plus rien dépenser et de faire rentrer manu militari les quelques deniers encore dûs par des clients récalcitrants, en dépôt de bilan ou sous mandat de dépôt.

Elle convenait tout de même que les choses avaient changé pourtant dans ce bureau de placement idéal. L'ambiance de paix et d'amour qui s'en dégage, un avant-goût du paradis, enfin surtout de la mort qui précède en fait. Les hauts parleurs diffusent des musiques minimalistes censées reproduire les vibrations les plus stimulantes pour un humain en fin de vie ou en recherche d'emploi. Des diffuseurs de parfum libèrent avec discrétion des effluves destinées à préparer l'embaumement des corps bien avant qu'ils ne perdent pied, chair et os. Bref on est bien accueilli pour se voir annoncer la liste des obligations auxquelles doivent satisfaire les chômeurs dignes de ce nom, mais avec politesse, volupté et parfois même une petite larme pour les plus humains et les meilleurs comédiens.
Avant de sortir vous êtes invité à vous joindre aux hordes de demandeurs d'emploi autour de la corbeille, tout comme il s'en était agi de la bourse des valeurs dans les premiers temps de son existence. Les emplois font en effet l'objet de spéculations et marchandages, de rencontre directes entre ceux qui ont un job et ceux qui en veulent encore un, des deux côtés alternent joies et larmes.
"- Nous allons restaurer la valeur travail avaient-il dit". Ils se sont surtout restaurés presque autant que leur résidence secondaire. Mais pour les petits, rien! pensait Céline.
Pourtant le petit prince et ses félons n'avaient pas menti. Le travail est désormais une valeur dominante parce que rare pour ceux qui choisissent encore de vivre dans les grandes agglomérations. Rare parce que seuls resteront en vie ceux qui pourront trouver leur place dans la société urbaine moribonde ou ceux qui auront les moyens de s'en affranchir. Ce n'est désormais plus un droit mais un devoir que de travailler pour survivre dans les villes.

"- Vous connaissez le métier, les clients et les fournisseurs, mais aujourd'hui pour un job comme le vôtre il vaut mieux avoir travaillé dans la sécurité ou les arts martiaux." s'était-elle vu déclarer très gentiment par un des bonzes chargés d'annoncer le verdict aux candidats.
Après avoir glorifié les seigneurs de la bourse, la société éhontée a choisi de sacrifier jusqu'au plus petit représentant de la filière comptable. Depuis que l'argent ne vaut plus rien, les placements en bourse ont laissé la place à la bourse des placements. Les temps changent.

Le type du bureau lui parla un jour de la nécessité d'identifier des passerelles-métier. Céline devint miss célina. Que pouvait-elle bien faire elle qui s'était donnée corps et âme à son entreprise? Elle qui avait vu défiler des kilomètres de chiffres, des liasses de billets et des patrons libidineux, sacrifiant sa vie privée et amoureuse sur l'autel de la conscience professionnelle.
Elle s'était alors tournée vers une profession où en toute conscience elle irait à l'hôtel voir défiler en privé des kilomètres de patrons libidineux en échange de quelques billets.

Elle s'était prostituée pour ses patrons, elle travaille maintenant en free lance.


(source image : Le Monde.fr)

Composer avec des salades

La pensée rétrécie ambiante depuis quelque 60 ans interdit à tout citoyen de se poser des questions sans passer pour un idéaliste ou un rebelle au mieux, un sectaire apocalyptique ou un cannabinomane au pire.

Pourtant, tout comme on ne décapite plus ceux qui savent que la terre est ronde, tout comme on n'immole plus ceux qui sentent qu'ils peuvent guérir sans médecine, il faudrait dire aux responsables de la crise et aux responsables des toutes prochaines, qu'il ne faut plus trop se trouver de bonnes raisons de continuer à ne rien dire aux gens d'en bas.

Dans quelques années plus rien de la vie ne sera plus comme avant. A force de beaucoup, de plus, de trop, de rien, les piliers sur lesquels se sont bâtis nos économies et le développement de nos pays enveloppés vont s'effondrer un à un.

On nous parle aujourd'hui de crise financière et certains, je vous vois, se réjouissent que les méchants trader payent enfin pour leur complicité dans la mascarade mondiale de la haute finance internationale.
2 millions de ménages américains ont vu leur maison saisie car ils n'avaient plus les moyens de payer les traites. Vous me direz l'Amérique c'est loin et puis vous êtes locataires ou mieux vous avez fini de rembourser les vôtres.
Vous avez certainement la chance de travailler également, de prévoir les prochains achats de noël, de faire tourner la mappemonde pour piquer au hasard une destination de vacances lointaine donc forcément exotique.

Il faut être clair pour ne pas être complice du rideau de fumée que nous infligent nos dirigeants et leurs médias.
La crise financière d'aujourd'hui offre le spectacle du renflouement des banques, aussi innattendu avec des nationalisations dans l'Amérique de Bush, que surprenant avec l'apparition quasi magique de 2500 milliards de dollars alors que les caisses sont vides.
Pourtant cette crise n'a rien de magique, même si elle est née d'un système qui repose sur l'illusion et la démesure. Au royaume de l'argent les banquiers sont les rois, et quand le roi n'a plus un rond, rien ne va plus. Faites vos jeux, et vos valises!

La plupart des produits financiers les plus rémunérateurs ne renvoient à aucune entité tangible dans le monde réel. La magie est dans la création de valeur, la création de monnaie, la création de la disparition. Pour des milliers d'hommes et de femmes qui travaillent dans la finance de marchés, tout n'est qu'histoire de chiffres et d'indices, de hausses et de baisses, de bonus et de bonus. Mais ils sont tout de même un coup d'avance sur nous tous : cette crise va changer leur vie. Les licenciés de Lehman Brothers en sont désormais persuadés.

Mais pour vous et moi, pauvres ignorants qui guettent la théorie du complot, que croyez vous qu'il arrivera quand la banque refusera de financer le fonds de roulement de votre employeur, le découvert de votre compte de dépôt ou même de vous remettre en mains les économies que vous avez amassées en écoutant les sages conseils de vos grands-parents. Que ferez vous quand l'argent ne vaudra plus rien ou plus grand chose, quand dans les magasins on ne trouvera plus rien ou plus grand chose, quand de ce que vous aurez construit il ne restera plus rien ou plus grand chose? Le pire rejoint le mieux dans cette histoire, car je fais le pari que ce qui nous manquera le plus après c'est rien ou pas grand chose.

Et là on n'est plus dans la science fiction. C'est bien sur ce point qu'il ne faut pas avaler les couleuvres que l'on nous sert actuellement. Les banquiers étaient certes les icônes de l'ére du capitalisme forcené, mais de qui est grave est l'emprise du secteur financier sur l'économie réelle, comparable à un iceberg. La crise à rasé les plus hauts sommets, mais 90% de l'économie de la vraie vie seront ébranlés, puisqu'ils dépendent de la finance. Ainsi la banqueroute des banquiers fera place avec plus ou moins de douleur a la fin d'un monde économique dominé par le surcrédit, la surconsommation et la surdité des dirigeants du Monde.
On nous ment par omission pour nous protéger. Après tous ces excès permettez-nous d'en douter!

De toutes façons on n'a tellement usé l'environnement qu'il fallait bien que cela cesse un jour ou l'autre, que nos économies apprennent à réfreiner leur soif addictive de toujours plus.
Mais à ce propos bonne nouvelle quand même. Pour le pétrole, les pays producteurs nous ont également menti depuis des dizaines d'années sur le volume réel de leurs réserves. Pas de beaucoup, ils les ont à peine surestimées de 80% pour certains d'entre eux. Donc avec un peu de chance de très fortes augmentations des prix suivies de restrictions apparaitront dans peu de temps, à moins que personne n'ait plus de quoi faire le plein ; à moins qu'il n'y ait plus grand monde pour faire le plein.

Mais bon on n'en est pas encore là, hein?

Bon, vous n'allez pas me laisser ces 3 feuilles de salade

Une femme est un Homme et une femme



Le couple est une vigie de l'état de la société dans la mesure où il indique la dynamique d'évolution de l'espèce humaine.
On ne peut aborder avec raison la notion de couple que si et seulement l'on a conscience que l'homme est un animal. En effet la première raison naturelle du rapprochement homme-femme est la fonction de reproduction et de renouvellement de l'espèce. Il y a donc une nécessité vitale pour l'humanité que deux êtres de sexes opposés se rencontrent, se tournent autour, se sentent, se lèchent, s'unissent et finalement se reproduisent. Ainsi comme les portées de tortues marines se dirigent instinctivement dans le sens de la mer aussitôt sorties de l'œuf, les petits d'hommes sortent de leur mère et doivent trouver l'œuf qui donnera un sens à leur vie.
Oui mais voilà l'Homme est un animal social, doué de raison donc d'irraison, de conscience donc d'inconscience, capable de vertu donc séduit par le vice, libre mais en liberté surveillée.

Enfin l'Homme est libre, mais sous surveillance. Si l'Homme est un ilôt de sable, la société agit comme le flux de la marée, laissant de grands espaces où l'animal humain peut perdre son regard, ses pensées et s'ébattre librement au contact des éléments naturels. Inexorablement le reflux des eaux enceint l'humain de cercles concentriques, porteurs de mètres-cubes de contraintes et de barrières sociales.

L'Homme est un animal, il vit en société, doit se soumettre au poids des contraintes de la vie, résister à nombre de ses pulsions et instincts, doit subvenir à ses besoins de préférence superflus. Les sociétés du monde entier ont façonné les hommes, en leur dictant ce que devaient être leurs priorités et leurs envies, leurs limites

- Il faudra trouver le chemin, ton chemin, Petit d'Homme. il faudra te détacher de ta mère, aller à l'école et écouter les grands. comme ça plus tard tu pourras faire le métier qui te plaît, gagner de l'argent pour partir en vacances, trouver un homme ou une femme avec qui tu vivras heureux et aura beaucoup d'enfants.
Bien qu'ils offrent de nombreuses possibilités d'évasion ou d'identification sans censure, les contes de fées sont souvent beaucoup plus doux à lire qu'à vivre.


Pour envisager de se reproduire donc, il s'agit alors pour les humains d'évoluer au gré de tiraillements antagonistes engendrés tantôt par la police des hommes libres, tantôt par son propre libre-arbitre et plus douloureux son inextinguible besoin d'amour. Un être est toujours seul dans son corps et dans sa tête et pourtant il a besoin des autres, c'est pour cela qu'il est social. Mais une grande partie des êtres sur la terre a pour mission de prendre part à la poursuite de la descendance. Il s'agit bien d'une mission vitale pour l'humanité, voilà pourquoi il est essentiel pour comprendre l'état du couple dans notre société de comprendre le penchant du bipède pour la position du missionnaire. C'est donc une mission.

Le couple aujourd'hui traduit ainsi la difficulté qu'ont les humains à communiquer entre eux, à composer entre le développement personnel et le rapport à l'autre, à aimer les autres alors qu'ils ne s'aiment pas eux-mêmes ou à l'inverse parce qu'ils s'aiment trop.
Car lorsque deux individus se rencontrent, une attirance chimique, sensuelle et situationnelle agit tout d'abord à leur insu. "Boire sans soif et faire l'amour en tous temps, voilà madame ce qui distingue les Hommes des autres animaux". Avec Marivaux, gardons à l'esprit le caractère animal de l'homme au sens de l'imprévisibilité de ses instincts.
Dans tous les cas cependant, l'histoire -c'est bien le terme que l'on emploie- commence avec deux personnages chargés émotionnellement.
Deux individualités, façonnées par leur origine, leur éducation, marquées d'empreintes socio-culturelles, qui possèdent chacune leur vision du monde, de la vie, de la réussite et du bonheur.
Pour qu'il y ait compatibilité, il faut que les deux êtres parlent le même langage, verbal ou non. Il faut que leur parcours personnel, celui de leur famille, leurs envies et leur philosophie soient compatibles à l'instant précis de leur réunion. Il est impossible qu'ils soient identiques a priori et certainement pas souhaitable, mais ils doivent être en phase, soit sur le terrain de l'entraide, du soutien, du support mutuel, ou bien alors sur le terrain de l'âme sœur, du guide, du pygmalion. Ce qui conditionne la réussite d'un couple tient dans la capacité de chacun à se créer et à créer pour l'autre un espace plus favorable à son épanouissement que s'il était seul. Si dans un vieux couple tel ou tel garde ses psychoses d'enfant, continue à ne pas profiter de la vie, ou compte ses capitons épidermiques dans le miroir, c'est que ce couple est vieux au mieux, qu'il n'est plus au pire.


Les dispositions conjoncturelles dans lesquelles se trouvent nos individus pendant leur célibat ont également de l'importance. Et voilà les notions de femme et d'homme ont évolué sensiblement ces 50 dernières années, causant des dommages collatéraux indélébiles. Rien ne sera plus jamais comme avant.

Il s'agit ici de considérer les positions relatives de nos deux missionnaires sur l'échiquier. Je veux parler du mélange des genres, des rapports entre l'homme et de la femme, de l'évolution des statuts de l'Homme et de la Femme dans la Société, donc dans le couple. Des sociétés matriarcales issues de l'adoration de la Terre-mère, nos sociétés ont évoluées vers l'adoration du mâle, sous le coup des sociétés monothéistes qui donnèrent aux dieux des apparences de mâles et des dirigeants qui se détournaient de la chasse aux animaux désormais parqués, pour une chasse à l'homme et aux territoires.
La charge de l'homme pour conquérir ces eldorado lointains l'a éloigné de la maîtrise des réelles pépites qu'offrait la mine à ciel ouvert de ses origines animales. Ces joyaux perdus hantent ses rêves aujourd'hui mais leur image se fait de plus en plus petite sous le poids de la société qui se résume par travail, image, réussite. mais réussite de quoi?
Ce pépites sont l'amour, le partage, la transmission, la complémentarité et l'oisiveté.



De leur côté les filles veulent aujourd'hui en matière d'amour choisir, attendre, décider, élire, rejeter. Elles s'occupent aussi. Beaucoup. Parfois je dis à mes copines célibattantes, si si les mag féminins ont aussi inventé toute une terminologie, bref,qu'elles ont des agendas surbookés et que je ne suis pas sûr qu'il laisse une place à un homme. Ces filles s'organisent pour être au mieux toutes seules pour finalement s'apercevoir qu'elles sont mieux toutes seules... enfin surtout mieux que si c'était pire!
Après n'avoir eu pendant de nombreuses décennies que peu de choix dans la conduite de leur vie, ces femmes doivent aujourd'hui naviguer entre les "De quoi j'ai envie aujourd'hui" et les "de quoi j'ai envie pour ma vie".

eh oui parce que souvent nos individus modernes se perdent sur le chemin de l'affectif. Coincé dans les coins du cadre imposé par la société, il faut être en couple, il faut faire un enfant, il faut, il faut, il faut! mais attention, il ne faut pas trop batifoler, ne pas être avec un type comme ça ou comme ça, ne pas céder trop de liberté, ne pas sacrifier son boulot.

Sans oublier pour certaines d'entre elles ce que j'appelle le syndrome du prince charmant, "ah oui, et puis moi mon type d'homme c'est un grand filiforme avec des cheveux sales, l'air artiste voire anarchiste, mais qui vit comme un millionnaire".

A leur décharge, les femmes ont été reléguées à une seconde zone de citoyens pendant près de 2000 ans. Acceptant pratiquement sans broncher le dogme des Grands Hommes, les citoyens ont accepté cette répartition des rôles qui systématisait la relation homme-femme à celui qui rapportait de l'argent, c'est à dire l'essentiel et celle qui faisait tout le reste, c'est à dire l'essentiel. Usées tantôt d'être contenues dans une position contemplative sur un grand nombre de sujets, tantôt adulées comme objets de contemplation, les femmes ont mis près de 2000 ans pour que leur soit presque exclusivement adjectivé le mot de parité.
Voilà donc que nos matronnes se font chef d'enteprise, qu'elle choisissent leur mâle, qu'elle peuvent faire des bébés toutes seules, qu'elles deviennent sélectives voire exigeantes.
Ce n'est pas tant une victoire, car elles sont elles mêmes lancées dans la course destructrice des hommes pour le pouvoir, le vice et le contrôle de son propre espace vital.
Les femmes se sentaient tellement à l'écart qu'elles agissent aujourd'hui avec les hommes, comme les Hommes l'ont fait avec les autres espèces vivantes... y compris la femme!?


Du côté des Gars c'est : "tu seras la femme de mes enfants quand je serais grand, mais est-ce que tu veux bien faire du sexe avant!"
En fait les mecs racontent ce qu'ils veulent mais ils vivent ce changement d'ère sans être vraiment consulté, ils subissent ce trou d'air dans lequel le machisme et le culte de la performance ont été aspirés. comment s'exprimer alors pour eux s'ils ne peuvent plus faire rêver que les midinettes, parfois éternelles certes, avec leur gros bras et leurs jolis œufs.
S'il leur vient l'idée de s'emparer de quelques ressorts "féminins" pour améliorer leur apparence ou leur confort matériel voilà nos hommes aux prises d'un côté avec leurs pairs qui les soupçonnent de virer de bord et de l'autre avec les femmes pour qui les trouvent séduisant, sensible et délicat, mais en même temps trop sensible et trop délicat pour envisager toute relation animale qui dépasserait la couleur du plumage.



La parité signifie égalité entre les hommes et les femmes, et là nous sommes tous d'accord pour faire le progrès pour les plus réticents de nos contemporains, progrès qui consiste à concéder sans faille aux femmes le droit de vote, le droit de disposer d'elle même, le droit de travailler plus pour gagner plus, le droit à l'indépendance et même le droit d'être seule, heureuse ou malheureuse.

Ne devrait-on pas parler plutôt d'équité, c'est à dire d'égalité des chances. La chance d'atteindre le bout du voyage dépend irrémédiablement de l'objectif que l'on se fixe au départ. Chercher à démontrer que les hommes et les femmes sont égaux ou pire chercher à décréter qu'ils sont égaux, c'est à dire les mêmes, revient à nier le bonheur qu'il y a à vivre en harmonie avec quelqu'un, c'est à dire être bien en s'accordant de la ressemblance dans la différence.
Cela revient à nier qu'il existe des différences physiques, physiologiques et psychologiques entre ces êtres que les magazines féminins, paix à leur âme mercantile, continuent à présenter comme venant de planètes différentes.
Afin que les hordes de gardes canines ne se méprennent pas je tiens à signaler que j'admire plus que tout ces différences, que je mesure le caractère apaisant de l'harmonie qui en résulte, et qu'enfin la psychologie nous a démontré comment les structures psychologiques des personnes voient s'entremêler leurs parts féminine et masculine.

Physiquement déjà, mon fils de 3 ans pourrait vous citer les principales différences anatomiques de nos deux athlètes. S'ils sont compréhensibles de tous et visibles de presque tous, les principaux aménagements dont disposent les corps respectifs du mâle et de la femelle humains font dans preuve dans le processus de procréation d'une complémentarité exemplaire. L'appareil reproductif est à ce jour un bastion protégeant nos acteurs émérites de sombrer dans la vulgarité du théâtre de la parité.
Comment voulez-vous expliquer, et encore plus faire ressentir, à une femme la sensation qui traverse le corps d'un homme tout entier quand il est tout comme un arc, bandé.
Comment expliquer à un homme qui vient d'énurer sur le matelas qu'une femme à mille fois plus de zones érogènes que lui, et qu'il n'aura jamais conscience que le plaisir est à mille lieues de la conquête, l'expansion et l'intrusion et finalement l'inondation. Les femmes jouent mais ne ressentiront jamais la force qui vient des tripes (ou des couilles), les hommes jouissent mais ne percevront jamais le vrai plaisir féminin. Que peut-il bien passer par l'esprit de ses femmes qui trouvent que la grossesse est une maladie horrible qui fatigue, fait grossir et dérègle tout dans leur petit corps? avez-vous remarqué comment certaines vous le reproche messieurs, hein vous qui n'êtes même pas capable de mettre au monde cette merveilleuse progéniture, vous contentant de votre simple aller retour de jardinier.

Alors pourquoi vouloir qu'ils soient différents de ce qu'ils sont, c'est à dire tous deux identiques? ça se complique.




Dans ces périodes de grands changements culturels, un questionnement sur le rôle de la transmission et de l'apprentissage dans l'éducation est plus utile que les larmoiements matériels donc superficiels. Les adultes n'ont peut-être pas mesuré l'importance de l'accompagnement des petits d'Homme alors que les rapports hommes-femmes changeaient en même temps que la Société.
Le problème est pourtant simple vu comme cela. En couple on observe surtout deux êtres peu aguerris à l'autosubsistance, à la suffisance alimentaire, au rangement, à l'organisation de l'espace et à la gestion du temps. Comment voulez-vous que cela marche quand les filles n'ont plus le temps d'assurer les tâches de leur mère, alors que les mamans n'ont pas appris à leurs fils comment il fallait les faire.
Bref les filles ne savent plus faire ce que les garçons ne savent pas faire.

Enfin, il faut tordre le cou à ceux qui répandent l'idée que les aspects purement socio-culturels des couples réussis n'est que fatalisme ou médisance. Non on ne s'aime pas mieux avec de l'argent, non on n'est pas moins infidèle quand on est au smic, non on ne s'aime pas plus si nos parents sont du même bord politique; non on ne s'aime pas plus si on se dit qu'on est déjà bien content de ce que l'on a, non on n'aime pas moins quand on dit qu'on a besoin de se développer personnellement.
Non ne laissez pas vos parents vous conforter dans votre incompréhension du sexe opposé, simplement parce qu'il est hors de question qu'ils acceptent votre complainte. Ne serait-ce pas un peu reconnaitre les failles de l'éducation?


Comme vous le devinez j'en conclus que ce n'est pas simple de réussir son couple. Mieux vaut une belle histoire de rencontre, d'échange, de partage et de plaisir entre deux êtres. Peu importe la durée, les circonstances ou les déboires de la fin, les histoires écrivent votre Histoire. Le respect de l'autre et le goût d'alimenter chaque jour la flamme. si le goût s'affadit, si la lueur s'affaiblit, ne cherchez pas toujours pourquoi, mais demandez vous comment. Une histoire d'amour se mérite, car si vous bravez tous les obstacles, si vous combattez tous les ennemis à commencer par vous mêmes, si vous faites preuve de force dans vos idées mais de souplesse dans vos jugements et si vous savez profiter du moment, pas seulement de l'instant mais de la période que dure cette relation ; alors seulement vous toucherez du doigt les amours. Mais ce qui compte c'est l'Amour.